Un vent de Sibérie souffle sur la Bohême.
Les femmes sont en colère aux portes des moulins.
Des bords de la Volga au delta du Niemen,
Le temps s'est écoulé il a passé pour rien.
Puisqu'aucun dieu du ciel ne s'intéresse à nous,
Lénine, relève-toi, ils sont devenus fous.
Toi, Vladimir Ilitch, t'as raison, tu rigoles,
Toi qui as voyagé dans un wagon plombé,
Quand tu vois le Saint-Père ton cousin de Pologne
Bénir tous ses fidèles dans son auto blindée.
Toi, Vladimir Ilitch, est-ce qu'au moins tu frissonnes
En voyant les tiroirs de la bureaucratie ?
Remplis de tous ces noms de gens qu'on emprisonne
Ou qu'on envoie mourir aux confins du pays.
Toi, Vladimir Ilitch, au soleil d'outre-tombe,
Combien d'années faut-il pour gagner quatre sous,
Quand on connaît le prix qu'on met dans une bombe
Lénine, relève-toi, ils sont devenus fous.
Où sont passés les chemins de l'espoir ?
Dans quelle nuit au fond de quel brouillard ?
Rien n'a changé : les damnés de la Terre
N'ont pas trouvé la sortie de l'enfer.
Toi qui avais rêvé l'égalité des hommes,
Tu dois tomber de haut dans ton éternité.
Devant tous ces vieillards en superbe uniforme
Et ses maisons du peuple dans des quartiers privés.
Toi, Vladimir Ilitch, si tu es le prophète,
Vient nous parler encore en plein coeur de Moscou
Et répands la nouvelle à travers la planète :
Amis du genre humain, ils sont devenus fous
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Paroles de Michel Sardou pour « Vladimir Ilitch », tout est parti d’une discussion à table. Bourtayre nous dit : « J’ai vu un documentaire à la télévision sur la répression du printemps de Prague, des mecs avaient écrit sur un mur « Lénine réveille-toi ! Ils sont devenus fous ! » ». Avec Delanoë, on décide aussitôt d’en faire une chanson. Pierre était gaulliste, réac’ absolu, fort en gueule, brut de décoffrage – mais charmant au demeurant. Il va dans sa chambre, moi dans la mienne. Je commence mon texte par « Un vent de Sibérie souffle sur la Bohême / Les femmes sont en colère aux portes des moulins. » Delanoë en rajoute sur le côté anticommuniste primaire, moi, je voyais quelque chose de plus romantique, genre Docteur Jivago. »
Vos commentaires
Pour « Vladimir Ilitch », tout est parti d’une discussion à table.
Bourtayre nous dit : « J’ai vu un documentaire à la télévision sur la répression du printemps de Prague, des mecs avaient écrit sur un mur « Lénine réveille-toi ! Ils sont devenus fous ! » ».
Avec Delanoë, on décide aussitôt d’en faire une chanson. Pierre était gaulliste, réac’ absolu, fort en gueule, brut de décoffrage – mais charmant au demeurant.
Il va dans sa chambre, moi dans la mienne.
Je commence mon texte par « Un vent de Sibérie souffle sur la Bohême / Les femmes sont en colère aux portes des moulins. »
Delanoë en rajoute sur le côté anticommuniste primaire, moi, je voyais quelque chose de plus romantique, genre Docteur Jivago. »