NĂ© d'un mĂšre magnifique qui posait pour Picasso
Et d'un pÚre photogénique comme Rudolph Valentino
Au-dessus de son berceau, on vit défiler des fées
Il avait tout, vraiment tout pour ĂȘtre un trĂšs beau bĂ©bĂ©.
Timoléon, à part quelques détails, était trÚs beau garçon.
Deux tĂȘtes, six bras, un Ćil et quatre jambes
Mais c'est pas importon, pardon ?
On vous dira qu'Ă l'Ă©cole, il fut toujours le premier
Quand on lui posait des colles, chaque fois, il répondait.
C'est qu'il avait deux tĂȘtes, une pour oui, l'autre pour non.
Comme elle remuaient en mĂȘme temps, il avait toujours raison.
Timoléon, à part quelques détails, était trÚs beau garçon.
Deux tĂȘtes, six bras, un Ćil et quatre jambes
Mais c'est pas importon, pardon ?
Il fut un trĂšs grand pianiste, bien plus adroit que Chopin.
Tout seul, il tournait les pages tout en jouant Ă cinq mains.
Au régiment, c'est pareil, il devint tireur d'élite.
Comme il n'avait qu'un seul Ćil, c'est lui qui visait le plus vite.
Timoléon, à part quelques détails, était trÚs beau garçon.
Deux tĂȘtes, six bras, un Ćil et quatre jambes
Mais c'est pas importon, pardon ?
Il gagna au jeux d'Hendaye le quatre cent dix mĂštres haies
Et il remporta deux médailles, c'est beaucoup pour un Français !
Comme il avait quatre jambes et que rien n'interdit ça
Il fit premier et deuxiÚme, on n'avait jamais vu ça !
Timoléon, à part quelques détails, était trÚs beau garçon.
Deux tĂȘtes, six bras, un Ćil et quatre jambes
Mais c'est pas importon, pardon ?
Plus vieux que Mathusalem, un jour, il quitta la vie
Et c'est sans aucun problĂšme qu'il monta au Paradis.
Quand Saint-Pierre ouvrit la porte, la premiĂšre chose qu'il vit
C'est que le bon Dieu et les anges Ă©taient tous faits comme lui.
Timoléon, à part quelques détails, était trÚs beau garçon.
Deux tĂȘtes, six bras, un Ćil et quatre jambes
Mais c'est pas important, comment ?
Mais c'est pas importon, pardon ?
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