Labiur est effrontĂ©e, dĂ©lurĂ©e, dĂ©lirante, attachante, touchante ou Little bitch, comme elle le chante si bien sur son Ă©patant premier album Niveau 1. Labiur ne manque ni de personnalitĂ© et encore moins de talent. Ce petit bout de femme de 165 cm carbure Ă lâĂ©nergie pure. Et prend feu de partout. A mi-chemin entre hip-hop et Ă©lectro, la miss fait pĂ©ter le son. Comme la frangine Ă©mancipĂ©e des TTC.
Labiur sâest Ă©chappĂ©e dâun jeu vidĂ©o et sâimpose en hĂ©roĂŻne colorĂ©e, drĂŽle et sexy des annĂ©es 2010. Et pas que par ses sonoritĂ©s qui nous font imaginer que la miss excelle Ă la Wii autant que derriĂšre sa table de mix oĂč elle bidouille ce putain de son. Un son monstrueux, vicelard et festif qui transforme chaque salle de concert en gigantesque night club.
Labiur capte lâair du temps de cette gĂ©nĂ©ration dĂ©senchantĂ©e qui aspire avant tout au bonheur sous toutes ses formes. Un amour immodĂ©rĂ© et revendiquĂ© de la tĂ©lĂ© et Koh- Lanta avec lâautobiographique Le syndrome du canapĂ©. On craque quand elle assimile sa Belle journĂ©e au fait dâavoir « vomi chez les voisins », on fond devant lâacide Catherine et on sourit devant le dĂ©calĂ© Un verre de lait.
Labiur nous en fait voir de toutes les couleurs parce quâon ne sait jamais si câest du lard ou du cochon. Si ses mots joliment troussĂ©s sont Ă prendre au premier ou au douziĂšme degrĂ©. Finaude, Labiur nous mĂšne sans doute en bateau. Et on aime ça. A lâimage du tordant Un rĂȘve funky oĂč la VerviĂ©toise clame haut et fort que « Labiur est funky ». Et nous, debout sur la table, de rĂ©pondre dâun extatique « Oh yeah » Ă cette drĂŽle de funky girl.
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