C'est un village bien ordinaire
Comme en Provence en été
Il y a des bancs bien ordinaires
Et dans les rues de vieux pavés
Sur une place bien ordinaire
C'est la cohue jour de marché
Près des étals c'est le repaire
Les gens se trouvent pour se parler
A ce moment
Un homme se prépare
A cette heure tous les habitants
Ignorent leur cauchemar
Autour d'un verre c'est ordinaire
On en boit deux on se laisse aller
Il y a des filles aux jupes légères
Et on se risque à les flatter
Ici on vit tous comme des frères
Toujours quelqu'un pour dépanner
Et même si errent des solitaires
La peur n'est pas d'actualité
A ce moment
Il est déjà trop tard
Un homme en s'en allant
Ruine tous leurs espoirs
En ce jour extraordinaire
Je quitte le village
Je laisse derrière moi le village en miettes
Et je ne reviendrai pas
Je n'ai rien à raconter
Quand mon dernier geste fut celui de tuer
Et depuis mon visage commence à s'effacer
Tout a changé
On ne me reconnaîtrait plus
J'ai pris la vie de celle qui ne méritait plus de vivre
J'ai pris le soleil de ceux qui étaient trop heureux
Qui a pensé à moi dans toute histoire?
Qui a pensé à moi avant que je pense à ça
S'éloigner, fuir, déguerpir, s'évaporer, se retirer, s'extirper
Tout oublier
Ils peuvent trouver des traces
Ils ne me retrouveront pas
Je me noierai dans la masse
Ils me jugeront sans moi
J'ai comme la tête qui tourne
Comme une plaie aux antennes
Je commence à avoir froid
Quand je me souviens de toi
J'aurais aimé t'aimer
J'aurais aimer tes bras
En manque de tes baisers
J'ai privé le monde de toi
Du haut de la falaise
Je ne peux plus continuer
Je pensais en la tuant
Enfin la supprimer
Mais elle rôde autour de moi
Elle hante mes pensées
Allez un dernier pas
Ce saut devrait l'achever...
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