Je passais par hasard,
Je passais pour vous voir,
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D'un "c'est possible à deux"...
(Refrain : )
Je passais par hasard,
Je passais pour vous voir,
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D'un "c'est possible à deux".
Et je trouvais charmant,
Idéal et bluffant
De vous voir amoureux ;
Bien que de temps en temps
C'en était presque chiant
De vous sentir heureux.
Cette chanson parle d'un homme, et de deux de ses amis, qu'il passe voir, dit-il, par hasard. Ses deux amis se sont mis en couple, et depuis le temps qu'il les a pas vu, il est étonné de les voir encore ensemble. Tout ce temps, une amitié qui se poursuit en amour, c'est assez inhabituel, ça lui redonne espoir en le couple, bien que d'une certaine façon, ça l'énervait un peu de voir qu'eux avaient réussi, et que lui maintenant devait tenir la chandelle.
C'est dans cet esprit-là
Que je franchis le seuil
De cette jolie maison
Née d'un désir nuptial
Mais là, je reste coi,
Interdit, sur l'écueil
Qui brise la passion
En horreur conjugale.
Nous voilà tous les deux,
Accablés de silence,
Je cherche en vain les mots
Qui pourraient te porter,
Effacer tous ces bleus,
Enfin, des mots qui pansent,
Et se glissent sur ta peau
Aux pores terrorisés.
Mes mains de mâle honteux
Tremblent de te toucher ;
Je m'approche quand même
Et te prends dans mes bras,
Tu t'enfouis dans le creux
De mon cou pour pleurer,
Tu dis "c'est la énième fois
Qu'il me fait ça" ;
Mais à peine arrivé, dans cette maison, chez ces anciens amis dont le couple semblait parfait, il voit se qui se cache derrière les apparences. L'"horreur conjugale", cette vie qui est la leur, ce couple, quand il la voit elle, couverte de bleus, il ne sait plus que dire. Ses illusions, ses croyances en ce bonheur s'évanouissent, et il est face à la réalité. Il comprend, alors, et voit ce que le couple est devenu. Il a honte de la toucher, cette femme battue, car ses mains sont celles d'un homme, un homme comme celui qui lui a fait ces bleus. Il tente de la réconforter, et elle craque, laissant s'échapper son malheur, avouant, se laissant aller à lui.
(au Refrain)
Et que ça fait longtemps
Déjà qu'il te dérouille,
Tant il est persuadé
Que tu dragues au passage ;
Et son regard qui ment
Te fait crever de trouille
Quand il vient soulager
Avec ses poings sa rage ;
Si ses poings n' suffisent pas,
Il frappe avec les pieds
Quand, tombée sur le sol
Comme une bête inerte,
Tu caches de tes bras
Ton visage tuméfié,
Alors le coup de grolle
N'en est que plus alerte,
Alors le coup de grolle
N'en est que plus alerte.
Ce passage décrit l'horreur de cette situation, de ces femmes battues, et de la folie de leur conjoint.
(au Refrain)
Je ne reconnais pas,
A travers cette ordure,
Celui que j'ai aimé,
Qu'aujourd'hui je vomis ;
Il était pas comme ça
Enfin, j'en suis plus sûr,
Il faut l'avoir été
Pour être aussi pourri.
Il s'interroge alors sur son ami, cet homme qu'il a connu, quand ils étaient tous trois de simples amis. Comment est-il devenu comme ça ? Comment est-ce possible qu'il se soit transformé à ce point ? Il ne le reconnait plus, mais à la fois, commence à douter, face à l'évidente réalité du présent, de ce qu'il était dans le passé. Car pour commettre pareille chose, il faut l'avoir été, pour être aussi pourri.
Je passais par hasard,
Je passais pour vous voir,
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D'un "c'est possible à deux".
Viens,
Je n'ai que ma tendresse.
Viens, viens, viens là contre moi.
Viens,
Et pour que tout ça cesse,
Viens, je t'emmène avec moi.
Il la délivre alors, l'invite à partir, à quitter ce malade, à oser faire ce que jamais probablement elle n'aurait fait sinon, étant coincée dans cette horreur conjugale. Il passait par hasard, juste pour les voir, et a pu se rendre compte, et faire quelque chose pour elle avant qu'il ne soit trop tard.
Je passais par hasard,
Je passais pour vous voir,
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares...
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