La Chasse Au Boa
Il y a longtemps, très très longtemps, un temps sans famille et sans enfants,
On vivait tranquilles avec maman, dans une bicoque tout près d'un étang
On r'gardait à la télé des films de Tarzan en croquant des biscottes avec du jambon blanc
On n'avait jamais d'soucis ni d'problèmes d'argent, quand l'idée m'est venue tout à fait curieusement
De chasser le bo-a
Le boa vous savez, c'est très difficile : il faut plonger dans l'étang plein de crocodiles,
Et puis nager au milieu des reptiles, vraiment il n'y a rien de plus
moins facile !
Il faut attendre un moment tranquille : la nuit par exemple quand dorment les crocodiles !
Alors tout doucement, on se faufile, sans faire de bruit : c'est un sommeil fragile !
Et on chasse le bo-a
C'est donc en pleine nuit et tout au fond de l'eau, que je suis parti chasser le bo
Ah ! ce qu'on est bien, au fond de l'eau, surtout quand dorment les crocos !
Il y a toute sorte d'animaux : des laids bien sûr mais aussi des pas beaux,
Et qui ressemblent à des haricots, et d'autres qu'ont du poil sur le dos, (mais attention ! )
Ce ne sont pas des bo-as
Je m'approche en faisant très attention, d'un gros poisson en reptation (hein ? en reptation ? bé ça veut dire qui rampe sur le sol quoi)
Je lui attrape le menton, et je lui pose ma question :
" hem hem euh pardon monsieur s'il vous plait euh est-ce que vous connaîtriez un boa ? euh d'à-peu-près cette taille-là ? non ? "
" ah oui c'est Bora le boa, " qu'il me fait " sa maison est plus bas par là. "
" ah bé au r'voir alors et merci hein ! "
Je vais chez le bo-a
(qui m'aime me suive ! )
(chut pas de bruit ! )
J'me suis caché dans les roseaux, et j'ai attendu un mois sous l'eau,
Tenir un mois entier sous l'eau, faut avoir des poumons pffff très gros !
Un jour son voisin, un bulot, qui s'en allait prendre son boulot, m'a dit :
" ahaa ça vous n'avez pas de pot mon vieux :
Bora est en vacances à Accapulco ! "
" ah ben tant pis alors
Je mang'rai des ra-dis
"
Ben oui faute de boa
on mange ce qu'on trouve
dure leçon que la vie
Bon faudrait p'têtre que j'remonte !
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