My Impure Hair (Mes Cheveux Impurs)
I've lost my key
J'ai perdu ma clé
I've gone too far
Je suis allée trop loin
Was it enough to make you sick ?
Était-ce une raison pour te rendre malade ainsi ?
Maybe I live again, but would I lose again my virginity ?
Peut-être que je vis à nouveau, mais pourrais-je perdre de nouveau ma virginité ?
Oh, my virginity
Oh, ma virginité
I'm shaped to get in your way
Je suis faite pour être avec toi
But in the end
Mais en fin de compte
We defend our decadence
Nous cherchons des excuses à notre écart
You never wept like that
Tu n'as jamais pleuré comme ça
Whatever lost I won't forget about you
Peu importe ce que j'ai perdu, je ne t'oublierai jamais
Oh, forget about you
Oh, comment t'oublier
It's not what I said, it's what you said
Ce n'est pas ce que j'ai dit, c'est ce que tu as dit
It's what you did did that belongs to everyone
A cause de ce que tu as fait, tout le monde s'en est mêlé
It's not what I hate, it's what you hate
Ce n'est pas ce que je déteste, c'est ce que tu détestes
Its decadence belongs to everyone
Sa faute devient l'affaire de tout le monde
One day I lie next to you and you stroke my impure hair
Un jour, je suis allongée près de toi et tu me pardonnes
You touch my heart
Tu me bouleverses
I forget about you
Je n'ai pas pensé à toi
Oh, forget about you
Oh, comment t'oublier
You touch my...
Tu touches mon...
You touch my...
Tu touches mon...
I forget about you
Je t'oublie
Oh, forget about you
Oh, t'oublier
You touch my...
Tu touches mon...
My virginity
Ma virginité
Pour parler du dernier album de Blonde Redhead, les qualificatifs positifs ne sont pas assez forts. Magique et unique sont tout de même les premiers mots qui viennent à l'esprit. A l'écoute des 10 titres, on ne cesse de se délecter de la qualité de ces compositions originales, inspirées, captivantes, enchanteresses et éternelles. Après le sublime "Misery is a Butterfly" en 2004, on retrouve la même densité sonore, presque un mimétisme par moments dans les lignes rythmiques ou le travail sur les voix, notamment les morceaux chantés par Amedeo Pace, avec un côté plus direct dans les arrangements et les mélodies, une plus grande volonté d'efficacité diront certains. Mais on ne parlera pas de redite, car beaucoup voyaient leur opus précédent comme une sorte d'"accident merveilleux" qui resterait un acte isolé ; or Blonde redhead réussit avec "23" à prouver qu'ils sont bien les dépositaires d'un des sons les plus originaux du moment, et d'une écriture qui fait la part belle à des mélodies profondes auxquelles il est difficile de rester insensible. Le groupe confirme ici son virage pop et s'écarte définitivement de ses premières amours (rock noisy et dissonant). C'est un peu comme si la formation avait pris le meilleur des artistes du label 4AD et l'avait mixé pour en faire un produit miraculeux.
Et quelle jouissance ! Chaque titre est bourré d'idées lumineuses. Les chansons s'aiment à la première écoute, s'adorent à la deuxième, s'installent profondément dans notre vie à la troisième et y restent. Elles ne quittent plus nos oreilles, ni les esprits, ni les âmes. Le bonheur qu'elles procurent donne une folle envie de partager l'amour et la beauté qui en émanent. Chaque nouvelle incursion dans les coins et recoins des titres est l'occasion de découvrir des détails indignement ignorés auparavant.
Un concentré d'émotions
Comme sur le précédent disque, la plage d'ouverture est époustouflante. La chanson éponyme à l'album, 23, concrétise le rêve d'un mélange copulatoire entre Slowdive et Cocteau Twins. On y retrouve la divine et singulière voix de la chanteuse japonaise Kazu Makino. Une voix qui séduit sur un rythme décapant et maîtrisé (joué par le batteur Simone Pace), qui passe comme une caresse divine. Kazu Makino prouve une nouvelle fois ses belles capacités dans les aigus, mais aussi dans des tons plus neutres, notamment avec des choeurs à faire chavirer les plus endurcis. Après une succession de titres impeccables où la mélancolie et la profondeur mélodique sont des évidences (Dr. Strangeluv, The Dress), SW arrive avec le chant spécifique de Amedeo Pace. Parfait contraste face à la voix puissance de Kazu, le chanteur étonne toujours autant par son habilité à la concurrencer dans la sensibilité troublante. Une qualité qu'il surclasse sur Spring And by Winter Fall, titre le plus rock de l'album, qui est une leçon de psychédélisme contrôlé, avec un concentré d'émotions dans un pont qui a de quoi faire mourir de jalousie Coldplay. Car si cet album de Blonde Redhead est particulièrement intéressant et inoubliable, c'est aussi parce que le groupe se fiche parfois des couplets et des refrains. Il adapte les structures selon ses envies, sans pour autant que l'auditeur soit attristé de ne pas réentendre telle ou telle partie musicale.
(My Impure Hair) clôture cet album de génie. Blonde Redhead s'amuse à revisiter les années 80 avec cette ballade pour soirées lunaires (des soirées dans lesquelles la musique indépendante d'une telle qualité aurait une place prépondérante). Autant dire dans un monde merveilleux et malheureusement... bien trop imaginaire.
Références :
Http : //www. krinein. com/musique/blonde-redhead-23-6009. html
Http : //www. indiepoprock. net/review. php ? id=2115
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