Le Grand Chemin (Le Grand Chemin)
C'est une vie que l'on croirait sans début ni fin. Quand est-ce que cela a commencé ? Il y a des années, des siècles... Demain, il y aura un siècle de plus. Le temps n'importe plus quand chaque jour qui passe trace au crayon sur le calque de la veille. On pourrait croire à la mort, l'éternité est-ce ça ? Un recommencement à l'infini, sans but, ou si loin. Une éternité de Sisyphe, à rouler notre rocher pour un sommet que nous avons perdu de vue depuis des années. Mais à quoi bon ?
Combien sont-ils autour de nous, à rouler leur rocher qui chaque soir revient à sa position initiale ? Combien seront-ils le jour prochain ? Combien nous rejoindrons dans ce cercle, cette ronde à l'infini.
Fermer les yeux pour ne pas voir, ne plus entendre, ne pas prendre conscience. Ne pas se rendre compte de ce que nous vivons. Aveuglés, nous suivons cette ronde, et nous nous évadons en pensées, nous fuyons, suivant la petite voix qui nous emmène loin de tout ça, nous épargnant le chagrin. Tous, nous prenons alors cette petite voie, nos oeillères bien placées pour le pas s'écarter. Et nous continuons sur le Grand Chemin. Rien ne peut nous en délivrer, nous perdons toute réaction aux choses. Mais comment ne pas réagir quand on s'en rend compte ?
Combien de temps encore faudra-t-il continuer sur ce Grand Chemin ? Quand allons-nous cesser de poser ces questions ? A quoi bon vivre ainsi cette éternité de souffrance consciente ?
Non, ma vie ne sera pas ainsi.
Ils seront bientôt des milliers comme toi...
- Ça ne me rassure pas, ça ne me rassure pas...
Plus de vingt ans que je me démène,
Plus de vingt ans que je me démène,
Que je me démène.
Que je me démène.
Plus de vingt ans que je meurs demain,
Plus de vingt ans que je meurs demain,
Que je meurs demain.
Que je meurs demain.
Plus de vingt ans que je revis la veille,
Plus de vingt ans que je revis la veille,
Que je revis la veille.
Que je revis la veille.
Plus de vingt ans, et je n'y comprend rien
Plus de vingt ans, et je n'y comprend rien
Je n'y comprend rien.
Je n'y comprend rien.
Plus de vingt ans à se lever le matin avec
Plus de vingt ans à se lever le matin avec
Ce mal de crâne et cette douleur aux reins !
Ce mal de crâne et cette douleur aux reins !
Plus de vingt ans à se poser des questions,
Plus de vingt ans à se poser des questions,
A quoi bon ?
A quoi bon ?
Ne t'en fais pas, tu n'es pas seul, mon gars.
Ne t'en fais pas, tu n'es pas seul, mon gars.
Ils seront bientôt des milliers comme toi...
Ils seront bientôt des milliers comme toi...
- Ça ne me rassure pas, ça ne me rassure pas...
- Ça ne me rassure pas, ça ne me rassure pas...
(pont)
(pont)
Fermer les yeux et ne plus rien entendre,
Fermer les yeux et ne plus rien entendre,
Ne plus rien entendre.
Ne plus rien entendre.
Plus inspiré pour soupirer moins,
Plus inspiré pour soupirer moins,
Pour soupirer moins.
Pour soupirer moins.
C'est la p'tite voix contre le chagrin,
C'est la p'tite voix contre le chagrin,
Contre le chagrin.
Contre le chagrin.
C'est la p'tite voie, c'est le Grand Chemin,
C'est la p'tite voie, c'est le grand chemin,
Le grand chemin.
Le grand chemin.
Rester de glace lorsque la fièvre monte ou
Rester de glace lorsque la fièvre monte ou
Rester planté par la douleur aiguë !
Rester planté par la douleur aiguë !
Passer sa vie à se dire "à quoi bon",
Passer sa vie à se dire "à quoi bon",
Pas question.
Pas question.
Ne t'en fais pas, tu n'es pas seul, mon gars.
Ne t'en fais pas, tu n'es pas seul, mon gars.
Ils seront bientôt des milliers comme toi...
Ils seront bientôt des milliers comme toi...
- Ça ne me rassure pas, ça ne me rassure pas...
- Ça ne me rassure pas, ça ne me rassure pas...
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