Le matin, quand je me réveille,
J’ai du mal à quitter Morphée
Pour aller justifier la paye
Que mon patron peut s’octroyer
Çà n’est pas vraiment que je tienne
À continuer de l’engraisser
Mais aussi petite soit la mienne (de paye)
J’en ai besoin pour bouffer
Je fais des trous dans ma ceinture
Un par jour pour mieux gérer
Le minimum que cette enflure
Se croit obligé d’ me céder
Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent
Je le croise devant l’usine
Dans sa belle BMW
Dans sa Porsche ou bien son Alpine
Suivant ce qui l’a motivé
Moi je gare mon vélo
Depuis qu’ils ont décidé
Afin de relancer l’ marché d’ l’auto
D’interdire aux poubelles de rouler
Il a les fringues toujours impec’
Les mains propres et jamais tachées
Moi, mes paluches, je bosse avec
Et mes neurones sont élimés
Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent
Il a des potes en politique
Des plantes grasses à arroser
De celles qui jamais ne lui piqu-
-eront le cœur de son chéquier
Ils ont le cumul sympathique
De maire et de député
Ils ont la morale cathodique
Et le chômage suranné
Et peu importe l’ascenseur
Qu’ils aiment à se renvoyer
Peu importe puisque l’erreur
C’est qu’on est trop dans l’escalier
Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent
Combien de temps encore, va-t-on se laisser faire
Combien de temps encore, sans rien faire...
Combien de temps encore, va-t-on se laisser faire
Combien de temps encore, sans rien faire...
(Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent)
(Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent)
Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent
Y en a qui s’ront jamais dans la merde
Y en a qu’ auront jamais d’ problème
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent
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La chanson parle à travers la voix des employés, des ouvriers, des exploités ; et traite du gouffre qui les dépare des patrons. Je ne suis pas vraiment calé dans ce domaine, donc je ne pourrais pas faire d'explication digne de Loody, mais les paroles suffisent à sentir l'injustice qui est ici dénoncée ; la puissance, la suprématie de ces gens qui, avec l'argent, se posent en maîtres du monde ; et de ceux qui, en bas de l'échelle, sont les pions de cette machinerie, et ont besoin des miettes que les plus hauts leur jettent.
La chanson se termine sur un questionnement ouvert à toutes et à tous : combien de temps encore va-t-on se laisser faire ? Combien de temps encore sans rien faire... ?
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