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Paroles et traduction de la chanson «Jean-louis (ou Le Monologue Du Client)» par Jamait

Jean-louis (ou Le Monologue Du Client) (Jean-louis (ou Le Monologue Du Client))

Cette chanson est le monologue d'un homme, assis au comptoir d'un bar, parlant au serveur.
Abattu, brisé, désespéré, il ressent la lassitude d'une vie qui n'a plus rien à lui apporter ; ou de laquelle il n'attend plus rien. Il se rend compte, regardant le monde, de toutes ces choses qui sont, qui passent pourtant pour tellement naturelles, et qui, quand on se retourne pour les contempler, nous apparaissent comme ce qu'elles sont vraiment. La misère, la pauvreté, si ignorée, si abandonnée à son sort ; cette inhumanité qui est si naturelle aujourd'hui (2e couplet). Tout ça à cause de ces hommes, ces puissants, ces dirigeants qui de leurs mains nous mènent, comme les pions sur un échiquier ; ils sont l'exemple même de tout ce qu'ils combattent, mais sont aux yeux de leur peuple le sommet de la hiérarchie. Ils se moquent, font semblant, mentent, volent ; profitent de la dépendance qu'ils font naître en nous pour prendre les pleins pouvoir sur nos vies, car on n'a pas le choix. Ils le savent. Ils s'en servent. (3 et 4e couplet)
Le temps passe, inexorablement, la mort approche et engloutit toute chose, à la fin, il ne restera rien. (5e couplet)
Mais jusque là, il voudrait un peu se sentir appartenir ; donner sa vie à quelqu'un qui l'aimerait, qu'il pourrait rendre heureuse et qui, dans ce monde, ferait de leur existence quelque chose de plus, de nouveau (6 & 7e couplet). Car oui, il a mal aimé ; il n'a jamais pu vivre ça, cet amour immense auquel il aspire. Et l'alcool, les pachydermes roses, ont fait son lot (8e couplet). La solitude le pèse, l'a pesé toute la vie. Elle l'a intégrée, s'est inscrite en lui comme une normalité. Le temps encore une fois est passé, et seul il est resté. (9e couplet)
Allons ! Autant boire, à ce point-ci du parcours ; l'alcool enivrera nos sens, nous fera évader, au moins un instant, de cet enfer qu'est le monde ; qu'importe la vie, qu'importe tout le reste (10e couplet). Tout n'est que futilité, il n'y a aucune importance pour les gens comme nous, à quoi bon s'en faire ? Aucun pouvoir sur le monde, aucun pouvoir sur nos vies, allez tous vous faire f... (dernier couplet)

Vois-tu, mon vieux Jean-Louis, j'ai comme des langueurs ;
Vois-tu, mon vieux Jean-Louis, j'ai comme des langueurs ;
C'est semblable à des cris, ça vient de l'intérieur ;
C'est semblable à des cris, ça vient de l'intérieur ;
ça me déchire un peu, jusque dans les artères,
ça me déchire un peu, jusque dans les artères,
Comme ce vin trop vieux qu't'aurais laissé ouvert.
Comme ce vin trop vieux qu't'aurais laissé ouvert.

Ce monde là m'écoeure ; regarde-les nos chefs,
Ce monde là m'écoeure ; regarde-les nos chefs,
Qui font pousser des fleurs au bord des SDF ;
Qui font pousser des fleurs au bord des SDF ;
On les emmerde tous - sert-moi n'importe quoi ;
On les emmerde tous - sert-moi n'importe quoi ;
J'm'en fout pourvu qu'ça mousse, et toi ? Qu'est-ce que tu bois ?
J'm'en fout pourvu qu'ça mousse, et toi ? Qu'est-ce que tu bois ?

S'ils nous prennent pour des cons - ne fait-on pas tout pour ?
S'ils nous prennent pour des cons - ne fait-on pas tout pour ?
Y'a plus d'révolution, mais, y'a toujours une cour ;
Y'a plus d'révolution, mais, y'a toujours une cour ;
Ils nous fliquent, ils nous guettent ; nous brident et nous contemplent ;
Ils nous fliquent, ils nous guettent ; nous brident et nous contemplent ;
Moi j'veux bien être honnête mais... je manque d'exemples !
Moi j'veux bien être honnête mais... je manque d'exemples !

Ils n'en n'ont pas fini de nous laisser pour dupes,
Ils n'en n'ont pas fini de nous laisser pour dupes,
Pratiquant l'alchimie - celle du parachute ;
Pratiquant l'alchimie - celle du parachute ;
Tandis qu'on se bat pour ramasser quelques miettes,
Tandis qu'on se bat pour ramasser quelques miettes,
Ces coqs de basse-cour, enfoirés, nous rackettent !
Ces coqs de basse-cour, enfoirés, nous rackettent !

(refrain : )
(refrain : )
On parle, on parle, mais il se fait tard ;
On parle, on parle, mais il se fait tard ;
C'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire
C'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire

Ce monde nous échappe, on n'est plus que des cons ;
Ce monde nous échappe, on n'est plus que des cons ;
A passer à la trappe, celle des générations ;
A passer à la trappe, celle des générations ;
Je regarde mon ombre : elle ne me ressemble pas ;
Je regarde mon ombre : elle ne me ressemble pas ;
Elle est plus grande que moi, tiendra-t-elle dans ma tombe ?
Elle est plus grande que moi, tiendra-t-elle dans ma tombe ?

En attendant ce jour - qui s'ra peut-être une nuit -
En attendant ce jour - qui s'ra peut-être une nuit -
J'voudrais un peu l'amour d'une flamme jolie
J'voudrais un peu l'amour d'une flamme jolie
Qui oublierait mon âge, et serait amoureuse,
Qui oublierait mon âge, et serait amoureuse,
Enfin même de passage ; que je rendrais heureuse !
Enfin même de passage ; que je rendrais heureuse !

Je voudrais de son corps, parcourir les silences ;
Je voudrais de son corps, parcourir les silences ;
Ne faire en m'approchant pas plus de bruit qu'une ombre ;
Ne faire en m'approchant pas plus de bruit qu'une ombre ;
Qu'elle m'ouvre les bras et accepte la danse
Qu'elle m'ouvre les bras et accepte la danse
D'un sourire éclairant son visage trop sombre ;
D'un sourire éclairant son visage trop sombre ;

Vois-tu, j'ai mal aimé ; tu vois j'ai mal au corps ;
Vois-tu, j'ai mal aimé ; tu vois j'ai mal au corps ;
Et j'en ai mal encore tellement j'ai mal aimé !
Et j'en ai mal encore tellement j'ai mal aimé !
Mais j'en ai vu passer des pachydermes roses
Mais j'en ai vu passer des pachydermes roses
Bien plus souvent, c'est vrai, que j'l'ai cueillie la rose !
Bien plus souvent, c'est vrai, que j'l'ai cueillie la rose !

(refrain)
(refrain)

Je me sens tellement seul que j'en ai le vertige -
Je me sens tellement seul que j'en ai le vertige -
Je sais, je suis pas l'seul, mais toi au moins tu piges !
Je sais, je suis pas l'seul, mais toi au moins tu piges !
De cette solitude j'ai fait mon ordinaire ;
De cette solitude j'ai fait mon ordinaire ;
Pour prendre l'habitude j'ai laissé le temps faire !
Pour prendre l'habitude j'ai laissé le temps faire !

Vois-tu, mon vieux Jean-Louis, là-haut la Lune est pleine ;
Vois-tu, mon vieux Jean-Louis, là-haut la Lune est pleine ;
Je sens bien qu'moi aussi, mais j'ai tellement de peine !
Je sens bien qu'moi aussi, mais j'ai tellement de peine !
Boire, ça réchauffe le coeur, même si ça nique le foie ;
Boire, ça réchauffe le coeur, même si ça nique le foie ;
Pour sortir d'la torpeur, que veux-tu, je bois !
Pour sortir d'la torpeur, que veux-tu, je bois !

Allez, mon vieux Jean-Louis, sert m'en donc une dernière ;
Allez, mon vieux Jean-Louis, sert m'en donc une dernière ;
Je m'sens un peu aigri, pour tout t'dire, j'suis amer !
Je m'sens un peu aigri, pour tout t'dire, j'suis amer !
Nos vies se recroquevillent, il va falloir s'y faire ;
Nos vies se recroquevillent, il va falloir s'y faire ;
Le monde part en vrille, mais qu'il aille donc se faire... !
Le monde part en vrille, mais qu'il aille donc se faire... !

(refrain x3 )
(refrain x3 )

 
Publié par 13013 4 5 7 le 30 novembre 2008 à 20h56.
Le Coquelicot (2006)
Chanteurs : Jamait
Albums : Le Coquelicot

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