Mes Pensées ()
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Moi, je suis toujours froid
Je ne sais pas faire un pas de danse,
Pas de chance,
Nul ne sait pourquoi je chante,
A quoi je pense.
Au rodéo quand la police me fermait l'angle,
En garde à vue, mon propre sang me servait d'encre.
Malgré les mains qui se tendent,
J'ai souvent mal quand je pense,
A tous ces frères que je perds,
A toutes ces plaies que je panse !
Ceux qui dénoncent la culpabilité de l'autre,
Je pense aux morts et à la guerre,
A la stupidité de l'homme !
Je pense à un pote que j'ai perdu, disparu en jouant les dingues,
J'ai plus qu'une photo de vacances de Juan les pins !
Je repense au terrain vague,
Ca jouait au foot jusqu'à s'en faire du mal,
Seule la nuit pouvait siffler la fin du match !
Je pense à la taule pour Akim et Issaka,
A me casser de là parce que franchement ici ça caille !
Je pense à dieu à faire en sorte qu'il me préserve,
Ouais, je l'avoue j'ai peur du sort qu'il me réserve !
Alors je pense à mon enfance,
Le hip hop, les larcins, l'école du parc aux Ulis,
Olive et Tom sur la cinq.
A ma vie qui bat de l'aile,
Aux traîtres, aux hypocrites,
Aux jaloux qui tapent de l'oeil,
Qui taffent pour dix balles de l'heure !
Je pense à l'école, à la prof au tableau,
A la craie, perdue au fond d'une classe à la traîne...
Les acrobates qui traversaient la ville en roue,
Une pensée pour les morts, ceux qui nous ont quitté en route !
Mais putain comment te dire que tout va bien si tout va mal,
J'ai le coeur le plus niqué de tout Panam,
J'ai les mots les plus touchants du macadam,
Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme... (x2)
Ce soir
Je refais le monde avec un stylo dans la poche,
Quand je pense, je vois mon oncle avec un tuyau dans la gorge.
Je pense aux frères qui ont tirés qui ont té-cal,
A séquestrer les 2 huissiers qui m'ont viré de mon tié-quar.
Au 31 le voisinage faisait la gueule,
C'était l'époque où les bollosses en file indienne faisaient la queue.
Je pense à ses brassards qui veulent me lever dans mes draps,
Quand ce poissard d'ami d'enfance a failli crever dans mes bras.
Les années passent, je pense à cesser la musique,
A la douleur de nos darons qui se sont baisés à l'usine.
A nos banlieues qui se consument au raz des flammes,
Voyant le monde, c'est pas demain que PPD fera des blagues !
Je pense aux miens qui doivent attendre pour être conditionnables,
Aux chiens qui peuvent confondre le commissaire et le confessionnal !
Ca finit mal quand la police part à la pêche,
Alors je pense qu'il est grand temps de m'arracher à Marrakech !
Je pense à ma cité qui part en couille de jour en jour,
Ce maudit maire qui démolit tout nos repères de tour en tour !
Je pense à ma vie,
Mes espoirs et mes projets,
Mes histoires et mes procès,
Mes victoires et mes trophées,
Frère, tu vas comprendre à quoi je pense
On va faire simple,
A être bon et généreux,
A la prière à en faire cinq,
Mais t'en fais pas, c'est bientôt l'heure du débranchement,
Mes douleurs sont des paroles et mes pensées sont des pansements...
Mais putain comment te dire que tout va bien si tout va mal,
J'ai le coeur le plus niqué de tout Panam,
J'ai les mots les plus touchants du macadam,
Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme... (x4)
Quand je suis tout seul le regard posé au loin,
Perdu dans mes pensées
La tête entre les mains,
Quand les souvenirs te poignardent,
Quand la vie nous fait du mal
Quand la joie est injoignable,
S. I. N. I. K Six-O-Nine,
Le Coeur le plus niqué de tout Panam...
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