Je te guette, tu me donne
Ton ivresse comme personne
Je te guette, tu me donne
Ton ivresse comme personne
J'ai comme une envie de voir ma vie au lit
Comme une idée fixe chaque fois que l'on me dit
La plaie, c'est ça : c'est qu'elle pousse trop vite
La mauvaise herbe nuit
C'est là qu'il me vient une idée, pouvoir m'apitoyer
C'est bien ma veine, je souffre en douce
J'attends ma peine, sa bouche est si douce
J'ai comme une envie de voir ma vie au lit
Comme une idée fixe qui me poursuit la nuit, la nuit, la nuit
Je savoure la nuit, l'idée d'éternité
La mauvaise herbe nuit, car elle ne meurt jamais
Quand tout est gris, la peine est mon amie
Un long suicide acide, je t'aime mélancolie
Sentiment qui me mène à l'infini
Mélange du pire, de mon désir, je t'aime mélancolie
Quand tout est gris, la peine est mon amie
J'ai l'âme humide aussi, tout mon être chavire
Oh, viens, je t'en prie, c'est ton amie aussi
C'est l'élixir de mes délires, je t'aime mélancolie
J'ai comme une envie de voir ma vie en l'air
Chaque fois que l'on me dit, c'est de la mauvaise herbe
Et moi, je dis qu'une sauvage née vaut bien d'être estimée
Après tout, elle fait souvent la nique
Aux trop bien cultivées, et toc
C'est bien ma veine, je souffre en douce
J'attends ma peine, sa bouche est si douce
J'ai comme une idée de la moralité
Comme une idée triste, mais qui ne meurt jamais
En somme, c'est ça : pour plaire aux jaloux, il faut être ignorée
Mais là, mais là, mais là, pour le coup
C'est Dieu qui m'a plantée, alors ?
Quand tout est gris, la peine est mon amie
Un long suicide acide, je t'aime mélancolie
Sentiment qui me mène à l'infini
Mélange du pire, de mon désir, je t'aime mélancolie
Quand tout est gris, la peine est mon amie
J'ai l'âme humide aussi, tout mon être chavire
Oh, viens-je t'en prie, c'est ton amie aussi
C'est l'élixir de mes délires, je t'aime mélancolie
(Instru)
Quand tout est gris, la peine est mon amie
Un long suicide acide, je t'aime mélancolie
Sentiment qui me mène à l'infini
Mélange du pire, de mon désir, je t'aime mélancolie
Quand tout est gris, la peine est mon amie
J'ai l'âme humide aussi, tout mon être chavire
Oh, viens-je t'en prie, c'est ton amie aussi
C'est l'élixir de mes délires, je t'aime mélancolie
Quand tout est gris, la peine est mon amie
Un long suicide acide, je t'aime mélancolie
Sentiment qui me mène à l'infini
Mélange du pire, de mon désir, je t'aime mélancolie
__________
Mylène, dans cette chanson, s'adresse à la fois à ses détracteurs, ceux qui la considèrent comme une "mauvaise herbe", et à une bouteille d'alcool (l'histoire ne nous dit pas laquelle... )
Dans les premières paroles : "Tu me donnes ton ivresse" référence à l'alcool qui l'enivre.
Que fait-on lorsqu'on est ivre ? On a des relations avec n'importe qui : "L'envie de voir ma vie au lit". C'est une "idée fixe". Mais pourquoi boit-elle ? parce qu'on lui dit qu'elle est une "mauvaise herbe", qu'elle "nuit" (référence à tout ce qu'on dit de Mylène dans la presse). Quelle idée lui vient alors ? "Pouvoir m'apitoyer". Et comment ? bah en se saoulant bien sur !
"C'est bien ma veine
Je souffre en douce
J'attends ma peine
Sa bouche est si douce"
on peut imaginer par ce couplet que Mylène, complètement grise, "souffre en douce", car l'alcool lui monte à la tête et lui donne envie de rendre son dîner... Mais d'un autre côté "sa bouche est si douce" (la bouche de la bouteille... donc elle boit au goulot ! quelle pochtronne cette Mymy ! )
Cette envie de "voir sa vie au lit" la poursuit, mais c'est essentiellement "la nuit - la nuit - la nuit" (on a compris, Mylène ! ) Cette répétition nous sous-entend que Mylène est tellement bourrée qu'elle répète trois fois les mêmes choses : son discours n'a plus ni queue ni tête !
"Je savoure la nuit / L'idée d'éternité / La mauvaise herbe nuit / Car elle ne meurt jamais" = Mylène se rassure en se disant qu'elle sera éternelle, puisque la mauvaise herbe ne meurt jamais. Mais ces idées la prennent seulement la nuit, quand elle a pris un petit verre de trop. En effet, rappelons-nous que dans "A quoi je sers... ", la jolie rousse se sent inutile comme personne. La bivalence du caractère farmerien nous est ici dévoilée ! (mais on la savait déjà un peu schizo (Sans Logique)... )
Venons-en au refrain. Je vais faire une analyse assez linéaire de chaque vers :
"Quand tout est gris" = le mot "gris" n'est pas anodin puisque "gris" signifie "ivre".
"La peine est mon amie" = certains, quand ils sont ivres, ont "le vin triste", c'est à dire qu'ils deviennent tristes, mélancoliques (oui, oui c'est le titre je sais)
"Un long suicide acide" = Boire est un "long suicide" puisqu'on sait qu'il ravage l'estomac ("acide"), le foie, etc. donc c'est une mort lente que d'être alcoolique.
"Je t'aime mélancolie" = Vous avez compris que Mylène n'est pas très gaie quand elle se met à boire... mais elle aime ça !
"Sentiment qui / Me mène à l'infini" = Ce sentiment (la mélancolie) l'amène vers l'infini car ne perdons pas de vue que Mylene écrit des chansons généralement tristes. Or, nous avons vu précédemment que, étant une "mauvaise herbe" (c'est-à-dire en pratiquant son métier de parolière-chanteuse) elle gagne l'éternité (l'infini). En somme, grâce à l'alcool, elle écrit, et comme elle écrit, elle devient immortelle (dans le cœur des fans).
"Mélange du pire, de mon désir" = Et avec ça, elle fait des mélanges ! ! (des pti cocktails, si on veut)
"Je t'aime mélancolie" (voir ci-dessus).
Plus loin, on a :
"J'ai l'âme humide aussi" = référence à ce qui est dit plus haut, quand Mylène boit, elle se sent plutôt hot (donc humide... heum, heum ! . . )
"Tout mon être chavire" = elle est tellement ivre qu'elle n'a plus l'équilibre
"Oh viens je t'en prie / C'est ton amie aussi" = Elle parle sans doute à un amant d'un soir, ivre également
"C'est l'élixir de mes délires" = sur "l'élixir de mes délires", la signification est sans équivoque.
"Je t'aime mélancolie" = s'adresse-t-elle cette fois-ci à son amant ? (s'y prendrait-il mal ? ? ? )
Mylène a alors "une envie" de voir sa "vie en l'air", car quand elle entend "c'est de la mauvaise herbe" (même s'il ne s'agit pas d'elle-même), elle pense qu'une sauvage née (c'est à dire une star naissante ("née")... un peu pochtronne ("sauvage") ? ) vaut bien d'être "estimée". En effet, elle se fiche des contraintes et des standards contemporains, ce qui prouve son côté novateur et son sens artistique (la nouveauté fait partie de l'art) : "la nique aux trop bien cultivées".
L'idée de la "sauvage" en opposition avec les " "trop bien" cultivées" suppose que Mylene, provocatrice (et donc "sauvage"), se fiche bien des petites pimbêches coincées (trop bien cultivées) qui écrivent des saletés sur son compte.
Et toc !
Par ailleurs, elle dit que la "moralité" (dictée par les médias et les pimbêches coincées ;-) est une "idée triste mais qui ne meurt jamais". Elle suggère que pour plaire à la presse (les "jaloux"), il fait passer inaperçu ("être ignorée").
"Mais là, mais là, mais là, pour le coup C'est Dieu qui m'a plantée, alors ? ? ? " => Mylene dit (toujours avec son élocution de bourrée) que Dieu l'a plantée car elle est trèèèèèèès loin des stéréotypes dictés par les pimbêches et la presse : Dieu lui a donné une nature totalement différente, assez désaxée. Donc, à entendre : "Pour le coup (c-à-dire "pour le fait d'être stéréotypée"), c'est Dieu qui m'a plantée (càd "Dieu a fait tout l'inverse ! ")"
Alors ? ? ?
Bah rien de tel qu'une petite bibine pour fêter ça ! ^^
N. B : j'espère que chacun aura compris qu'il ne s'agit pas d'un texte intégralement autobiographique (en tout cas il ne l'est pas pour ce qui est de l'alcoolisme).
Vos commentaires
c'est comme le chevalier d'eon : il n'est pas partout dans les textes de Mylene lol XD