Les Choses
Une chanson vraiment très belle, jouant sur le vocabulaire du Beau dans son image la plus traditionnelle, celle de la Nature : mer, bois, fleur (les sépales, également appelés pétales, forment le "calice" qu'on retrouve dans le §2)... Ces paroles envoûtantes accompagnées au violon, parfaites pour les grosses déprimes, nous emmènent sur le domaine de l'amour et plus généralement de la vie : souffrances, folie et beauté de l'amour, destinée ("on ne force pas les choses"... ), conscience de la misère originelle de toute existence humaine ("comme on n'était pas grand chose")... .
Mais au lieu de tenter d'expliquer ce poème, écoutez-le ; je crois qu'il saurait émouvoir n'importe quelle sensibilité.
On ne force pas les choses
Elles partent comme elles éclosent
Les sépales de tes roses
Ont flambé
On se souvient d'une nuit d'un refrain
Un soupçon de silence incertain
On s'abîme où l'on se pose
Les papillons osent
Mais la mer a repris
Les fossiles de nos folies
Que fais-tu là ?
Mais je sais pas
J'passais par là
Au coin du bois
Y'avait ma vie qui m'attendait
Depuis trois siècles
Et me voilà
Mais v'là-t-y pas
Qui j'vois là-bas
Une autre vie
Qui m'tend les bras
On ne force pas les choses
Elles partent comme elles éclosent
Le calice de tes roses
A flambé
On n'se dit rien ça vit comme ça vient
ça vient ça va ça vit de bouts de rien
ça s'immisce
Les papillons osent
Mais la mer a repris
Les fossiles de nos folies
Que fais-tu là ?
Mais je sais pas
J'allais par là
Au coin du bois
Vivre la vie
Qui m'attendra
Dans deux trois siècles
Je serai là
Elle m'attendra
Au coin du bois
Cette autre vie
Qui m'tend les bras
Et puis l'on force la chose
Dans de vagues proses
Une effluve de rouge rose
A flambé
Au coin du bois j'ai trouvé ce matin
Une autre vie qui me tendait les mains
Comme on n'était pas grand-chose
Les papillons se posent
Et la mer a repris
Les fossiles de nos folies
Je t'attendrai
Au coin du bois
Et puis toujours
Tu seras là
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