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Paroles et traduction de la chanson «If She Were Any Other Woman» par Buddy Jewell

If She Were Any Other Woman (<!Si elle était une autre femme>)

Un petit aperçu sur l'auteur et sa personnalité :
Après une incursion de quatre ans en tant que leader du groupe White Oak (1984-1989), et une longue éclipse (plus de dix ans d'absence sur la scène country), Buddy Jewell est réapparu brusquement en 2003. Il fait figure de Rip Van Winkle (2) des temps modernes, comme lui-même se décrit.

Ses premières influences musicales en matière de country sont plutôt des chanteurs " Nashville Sound " (un genre de country-pop) du style de Johnny Cash, Conway Twitty, Glenn Campbell, qui sont des contemporains et parfois des compagnons de scène de ses parents, eux-mêmes chanteurs. Il se passionne pour ce style musical et devient leader du groupe White Oak en 1984. Il rencontre celle qui deviendra sa deuxième épouse (Tene) en 1987 pendant un de leurs concerts. Après la dissolution du groupe en 1989, il vit de petits boulots [une anecdote à ce sujet : en 1990, il décroche un job de chanteur dans un parc d'attractions, le Six Flags Over Texas. Mais parce que le spectacle nécessite qu'il coupe ses cheveux, il refuse le poste et se décide plutôt pour un petit rôle de cow-boy. Révélateur de son caractère entier... ] tout en prenant des contacts dans le milieu de la musique. Cependant, si sa voix particulière plaît lorsqu'il s'agit d'enregistrer des maquettes (dont il a réalisé plus de quatre mille depuis 1995) qui seront plus tard chantées par des stars comme Lee Ann Womack, Trace Adkins, George Strait et bien d'autres, c'est autre chose pour décrocher un contrat avec un grand label. Il s'accroche, mais n'y croit plus trop. En 2003, encouragé par sa femme Tene, Buddy participe à un concours télévisé, le Nashville Star (le pendant country de l'émission American Idol). L'audience de la télévision nationale grimpe puissamment lorsque Jewell exécute ses performances vocales et les téléspectateurs le plébiscitent comme champion. Les studios Columbia Records se ruent sur lui en compagnie du producteur Clint Black, et en quelques semaines Buddy Jewell produit un premier album CD éponyme remarquable, assez orienté vers la country classique.
L'année qui suit sa victoire au concours Nashville Star voit la réalisation de tous ses rêves. Il remporte de grands prix comme l'ACM de la révélation de l'année, le CMA pour l'Horizon de l'année et une nomination aux Grammy pour sa participation à un projet de Gospel, Amazing Grace III.
Buddy Jewell est devenu un des bénévoles les plus présents de Nashville. Il est le porte-parole de la fondation Minnie Pearl pour le cancer; il organise fréquemment des manifs pour l'hôpital pour enfants St Jude, participe à la levée de fonds Angel Tree, chante pour le Téléthon MDA, est volontaire pour Compassion International et est actif dans plusieurs autres causes. Comme il le dit, " Je pense que c'est une opportunité de faire la différence dans la vie des gens. Et peut-être que c'est vraiment ça mon rôle en tant qu'artiste ". Il n'a pas pris la grosse tête : " Je suis le même gars que j'ai toujours été. Même maison. Même voiture. Mais la voiture est entièrement payée, et on espère que dans un an la maison le sera aussi. On fait de petites choses, un problème après l'autre. La seule chose qui a changé, c'est que j'ai maintenant le temps de vivre. "

À propos de la chanson [ah quand même : -)] :
" If she were any other woman " est une des chansons les plus prisées du répertoire de Buddy Jewell, et un des hits de son album " Times Like These " (2005). Buddy Jewell affirme que pour cet album il a choisi des chansons qui l'interpelleraient personnellement. Il a aussi mûri en tant que chanteur (jeu des muscles et de l'émotion, gamme vocale), ce qui lui donne un impact inégalé. Le producteur de cet album Garth Fundis (celui de Keith Whitley, Don Williams, Trisha Yearwood, entre autres) a travaillé avec certains des artistes favoris de Buddy et a choisi des chansons capables de montrer l'étendue de la portée vocale de Buddy : il va du rugissement ("I'd Run")au blues pensif ou déchirant ("Addicted to the Rain", 'Glad I'm Gone') en passant par des ballades comme "You Ain't Doin' it Right" ou "Times Like These. ".

Après " Help Pour Out The Rain " (2003) qui l'a fait (re)découvrir, Jewell nous a de nouveau concocté une pure merveille à la fois sur le plan vocal (avec des gammes très étendues) et émotionnel : on a le frisson en l'écoutant, et ce n'est pas dû aux subterfuges auxquels les studios d'enregistrement recourent habituellement !
Deux ans après son premier album, la qualité de cet interprète ne s'est pas démentie, au contraire : sa performance sur ce deuxième album est d'une autre dimension. En effet, on entend ici la voix de l'expérience, celle d'un homme qui " a vécu ", car il a bourlingué (Né dans une famille pauvre de l'Arkansas, Jewell a chanté pour manger jusqu'à l'âge de 21 ans, du Texas au Tennessee. Il a aussi été chauffeur routier pour une brasserie, videur de boîte de nuit, laveur de voitures, garçon d'épicerie, vendeur au porte-à-porte, docker et maquettiste pour paroliers. Il est à présent marié et père de famille).

" If she were any other woman " est une superbe ode country aux paroles simples et touchantes, un hymne d'amour à sa compagne. Il y rend hommage à toutes ses qualités, il la remercie de lui avoir fait confiance en s'unissant à lui et aussi d'être restée pendant les périodes difficiles.
Cette chanson est d'une certaine façon autobiographique, car c'est une déclaration à Tene, l'épouse du chanteur, la compagne de galère qui a supporté toutes les vicissitudes de la vie d'un " aspirant-chanteur " de Nashville longtemps ignoré par les maisons de disques qui exploitaient pourtant sa voix magnifique pour enregistrer des démos pour d'autres chanteurs plus prestigieux. Jewell s'est inspiré de moments de leur vie : il reconnaît lui-même " n'avoir pas toujours été facile à vivre " pendant les années où son rêve de marquer la country semblait ne jamais devoir se réaliser...

Peu de chanteurs sont comme Buddy Jewell rompus au difficile art d'être sensibles aux textes qu'ils chantent : lui paraît avoir vécu chaque mot. Aussi, la voix chaude et expressive d'un Buddy Jewell au sommet de son art et celle de son choriste Vince Gill qui l'accompagne avec brio mettent en valeur un texte simple et magnifiquement émouvant, sur fond de musique country-pop aux accents de groove et de blues qui en révèlent toute " l'émotion ". Buddy retranscrit ses sentiments dans un univers musical sans artifice ni poudre aux yeux, tout comme lui en somme : simple et profondément bouleversant.
A mon humble avis, c'est de la bombe...

(2) Rip van Winkle : héros d'un conte éponyme (1820) de l'écrivain Washington Irving, qui semble être le pendant masculin de Cendrillon.

Références :
Http : //www. gactv. com (great american country)
Www. yahoomusic. com

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme,
I wouldn't be going home right now :
Je ne rentrerais pas à la maison maintenant :
I'd stay out a little while longer,
Je resterais dehors un peu plus longtemps
Put another coat of paint on this town.
Je mettrais une autre couche de peinture sur cette ville.

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme,
I'd go home just to keep the peace.
Je rentrerais à la maison juste pour avoir la paix.
But I've found she's where I find it,
Mais j'ai découvert que je trouve la paix là où elle est,
So that's where I want to be.
Alors c'est là que je veux être.

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme,
She wouldn't have this hold on me.
Elle n'aurait pas cet ascendant sur moi.
There ain't no woman like my woman,
Il n'y a aucune femme comme la mienne,
So there ain't no other man I'd rather be.
Alors il n'y a aucun autre homme que j'aimerais mieux être.

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme,
Lord knows, she might have thought twice,
Dieu sait qu'elle aurait pu réfléchir à deux fois
'Bout hanging all her dreams on a dreamer,
Au fait de gager tous ses rêves sur un rêveur,
'Cause it ain't been any easy ride.
Parce que ça n'a pas été une promenade de santé.

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme,
No tellin' where I'd be right now.
Qui sait où je serais maintenant ?
She keeps my head from turnin',
Elle me garde sur le droit chemin (1)
And my feet on solid ground.
Et elle garde mes pieds sur terre

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme
She wouldn't have this hold on me.
Elle n'aurait pas cet ascendant sur moi.
There ain't no woman like my woman,
Il n'y a aucune femme comme la mienne
So there ain't no other man I'd rather be.
Alors il n'y a aucun autre homme que j'aimerais mieux être

She wouldn't stay on my mind,
Elle ne resterait pas présente à mon esprit
Mornin', noon and night :
Matin, midi et soir
She wouldn't move me like she does.
Elle ne m'émeuvrait pas comme elle le fait

If she were any other woman,
Si elle était une autre femme
She wouldn't have this hold on me.
Elle n'aurait pas cet ascendant sur moi.
There ain't no woman like my woman,
Il n'y a aucune femme comme la mienne
So there ain't no other man I'd rather be.
Alors il n'y a aucun autre homme que j'aimerais mieux être

Ain't no woman like my woman,
Il n'y a aucune femme comme la mienne
So there ain't no other man I'd rather be.
Alors il n'y a aucun autre homme que j'aimerais mieux être

(1) littéralement : " Elle empêche ma tête de tourner "

 
Publié par 10350 3 3 7 le 26 février 2007 à 18h45.
Times Like These (2005)
Chanteurs : Buddy Jewell

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