Our Fortress Is Burning... Ii - Bloodbirds (Notre Forteresse Brule... II - Oiseaux de Sang)
Parmis la trilogie Our Fortress is Burning qui clos l'album Ashes Against the Grain de Agalloch, Bloodbirds est le seul volet contenant des paroles.
Une brève incartade de chant Black Metal, ou la voix de Haughm se fait la plus haineuse et désesperée de tout l'album, dans cette trilogie dépressive descendant petit à petit dans des abysses noisy, entièrement dédiée au desespoir et à l'irrevirsibilité. En effet cette forteresse en feu est un constat d'échec blatant. Le dieu de l'humanité monothéiste a amené celle-ci à se s'auto-détruire, à mettre feu à sa propre forteresse.
Les paroles commence par ce consta apocalyptiquet :
The god of man is a failure
Our fortress is burning against the grain of the shattered sky
Le dieu de l'Homme est un échec
Notre forteresse brule contre le grain du ciel déchiré
L'image de la forteresse est particulièrement forte, en effet, une forteresse est un bâtiment sensé protéger ses habitants des dangers exterieurs. Ainsi le feu qui la brule ne peut venir que de son intérieur. L'image particulièrement poétique "contre le grain du ciel déchiré" est une belle métaphore filé, comparant le ciel à un papier, une toile. Or le ciel n'est il pas sensé signifier le paradis ?
Dieu est un échec ; le paradis n'est que papier, que les flammes de notre apocalypse viennent lécher indifféremment.
Les vers qui suivent sont très desesperant, des oiseaux (nos âmes ? ) s'échappent de la forteresse, pour s'écrouler et former une inondation de sang.
Si l'on pose les oiseaux de sang, comme une métaphore de notre âme, on se rend compte, que ceci, en leur qualité d'oiseaux ne peuvent s'échapper que par le ciel, or celui n'est qu'une illusion déchirée. On réalise alors que nos âmes ne trouveront jamais le paradis, et qu'elles subiront le même sort que notre corps, que notre sang, se perdre en une inondation dans la nature.
On peut voir ici une réference à la philosophie materialiste. L'âme indissociable du corps, subira le même sort que lui à sa mort.
Pour appuyer cette vision, Haughm répète à nouveau que *Le dieu de l'Homme est un échec.
Avant de répeter à plusieurs reprises :
And all of our shadows...
Et toute nos ombres...
Insistant sur nos ombres, la seule chose dont nous n'avons pu nous séparer durant notre vie, nos ombres. Dont il ne reste qu des cendres, contre le grain...
Ce morceau, hymne poignante à l'antimonothéisme est d'un rare pessimisme sur le destin de l'humanité, de ces oiseaux de sang bernés par du papier...
The god of man is a failure
Le dieu de l'Homme est un échec
Our fortress is burning against the grain of the shattered sky
Notre forteresse brule contre le grain du ciel déchiré
Charred birds escape from the ruins and return as cascading blood
Des oiseaux calcinés échappent des ruines, et reviennent en une cascade de sang
Dying bloodbirds pooling, feeding the flood
Des oiseaux de sang mourant en une flaque, nourrissant l'inondation
The god of man is a failure
Le dieu de l'Homme est un échec
And all of our shadows are ashes against the grain...
Et toute nos ombres ne sont que des cendres contre le grain...
Vos commentaires
Agalloch c'est vraiment un groupe enorme et vraiment incontournable. La musique dans toute sa splendeur, les morceaux sont beau à donner des frissons ! Magnifique ! :-\