Whorehouse Blues (Le Blues du Bar à Putes)
En 2004, Motörhead fête ses 30 ans. 30 ans de rock à l'état brut, de 'fuck off', de concerts, de bières, de sueur et de sacrifice. 30 ans sans jamais s'essouffler. 30 ans à résister, encore et toujours, au milieu des modes et des courants musicaux : formé au début des 70's, le groupe a quand même vu naître le metal, le thrash, la new-wave, le grunge, le punk-rock, la fusion, le rap, le hip-hop, le neo-metal et bien d'autres...
Quand on lui demande comment un groupe peut survivre aussi longtemps sans trahir son intégrité et ses idéaux, Lemmy Kilminster répond juste qu'il faut de la passion de du caractère.
Et quand on lui dit qu'il fait du metal, il lâche un juron et rectifie en disant que Motörhead est juste un putain de groupe de Rock N Roll.
Une fois il a même dit que Motörhead c'était juste du blues, mais joué plus vite et plus fort.
D'ailleurs, ce morceau est un blues. Un vrai, cependant, joué à rythme et niveau normaux.
Ca surprend, d'ailleurs, car c'est pas souvent que Motörhead nous fait des morceaux comme ça.
La guitare est acoustique, la voix est naturelle : même si on reconnaît le timbre de Lemmy, on doute toujours à la première écoute.
Et attention, je choisis les termes de mon propos avec soin : ce blues étonne, surprend, mais en aucun cas il ne choque. Pour faire simple, il est tout simplement parfait. 30 ans que Motörhead fait du rock avec grosse guitare et voix de bourrin texan mises en avant, et le jour où ils tentent de faire UN morceau qui calme le jeu en débranchant la gratte et en chantant sans hurler, c'est un succès. La classe.
Alors, ouais, ok, les paroles sont pas super recherchées. Ouais, c'est pas du Lennon, ni du Dylan, ni du Hetflield (pour faire plaisir aux metalleux), mais souvenons-nous que le blues, c'est avant out la simplicité.
Ces paroles, Lemmy les a écrites à propos de sa propre vie. Il vient de nulle part, il est parti de rien, et c'est grâce à la musique qu'il en est là où il en est aujourd'hui. Et jamais il n'a connu un seul regret, même s'il n'est pas bien vu par tout le monde. Il aura parcouru le monde et enflammé les foules, avec toujours cette même passion, cette même rage originelle de laquelle est né le rock n roll. Et jamais il ne s'en est lassé. Pas même aujourd'hui, à plus de 60 ans. Jamais il ne s'en lassera. Qu'on se le dise, Lemmy Kilminster est de ceux que seule la mort fera descendre de scène (ça c'est moi qui le dit mais je suis persuadé que Lemmy ne dirait pas le contraire ^^).
Dans ce morceau, Lemmy fait une mise en abîme (... ouais vous avez bien lu) en reconnaissant que la seule chose qui manque (manquait ? ) au tableau est un blues à l'harmonica.
D'ailleurs, juste après qu'il l'ait dit, on entend un harmonica... quelle classe. Lemmy étant bien chaud, il enchaîne su un petit solo... d'harmonica, oui, oui.
A la fin de la chanson, et c'est le constat qui donnera son nom à ce morceau, il se dit qu'il ne lui reste plus qu'à ouvrir un petit bar à putes et se mettre un joli petit butin de côté.
Conclusion : Lemmy Kilminster est un poète incompris.
1, 2, 3, 4
1, 2, 3, 4
Well we came up from the gutter
On a réussi à sortir des bas-fonds
The wrong side of the tracks
Mais pas du bon côté
Yeah, we came up from the gutter
Ouais, on s'en est sorti
Wrong side of the tracks
Mais on est pas sorti du bon côté
You know the music brought us out, babe
On en serait pas là sans la musique, poupée
And we ain't never been back
Et on n'a jamais rien regretté
Cause we went city to city
Parce qu'on est allé de ville en ville
All around the world
Partout dans le monde
Yes, we went city to city
Ouais, on est allé de ville en ville
All around the world
Partout dans le monde
You know it never looked like enough, honey
Mais il nous en faut toujours plus, chérie
Even after thirty years
Même après trente ans
Cause we come blazing like a shooting star
Parce qu'on passe comme une étoile filante
We light you up real good
Et on t'éblouit
Yes, we come blazing like a shooting star
Ouais on passe comme une étoile filante
We light you up real good
Et on t'éblouit
We gonna hit you like a flash of lightning
T'auras l'impression d'avoir été frappée par la foudre
Just like a bad boy would
On se démerde aussi bien que n'importe quel gamin
You know the only thing that's missing
Je crois que la seule chose qui manque
Is a little mouth harp blues
C'est un petit blues à l'harmonica
You know the only thing that's missing
Je crois que la seule chose qui manque
Is a little mouth harp blues
C'est un petit blues à l'harmonica
And you know life's full of suprises
Mais la vie est pleine de surprise
You know we do that to
Et nous aussi
Oh Yeah
Ouais
C'mon
Vas-y
You know we ain't too good looking
C'est vrai qu'on a des sales gueules
But we are satisfied
Mais ça nous gêne pas
No, we ain't never been good looking
Ouais, on a des sales gueules
But we are satisfied
Mais ça nous gêne pas
We shoulda opened up a little Whorehouse, honey
On devrait s'ouvrir un petit bar à pute, chérie
Get a little booty on the side
Et se mettre un beau petit butin de côté
Vos commentaires
Les paroles sont tout aussi géniales, c'est très étonnant d'entendre un morceau comme ça de la part de Motörhead, mais moi, je me suis toujours dit qu'au fond, c'est ce qui leur manquait, un bon vieux blues indémodable et bien plus puissant émotionellement que n'importe quelle autre musique !
Un bon blues, un putain de solo, & une voix simple mais tellement profonde.