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Paroles et traduction de la chanson «Pas Le Temps De Vivre» par Mylène Farmer

Pas Le Temps De Vivre (Pas Le Temps De Vivre)

Voici la première chanson de l'album Innamoramento à avoir été écrite ET composée par Mylène (musique et paroles). Aujourd'hui, elle est adulée par de nombreux fans car on y retrouve notre ange roux tourmenté par la mort de son frère Jean-Loup. Le Mylenium Tour lui fut d'ailleurs dédié.

Tout d'abord, Mylène exprime le grand vide qu'elle ressent depuis cette tragédie, ne retrouvant plus l'équilibre de sa vie.
Premier couplet, Mylène parle des miracles qui se produisent dans le monde parfois : les maladies vaincues ("la lèpre s'incline"), les "ombres" qui "se dissipent" (symbolisant les soucis) ? Ainsi, elle suggère qu'il est possible de ne pas succomber aux blessures, de guérir du mal, ce qui malheureusement ne fut pas le cas de son frère : le "Mais" entamant la 2e partie de ce couplet annonce bien que ces prodiges n'ont pas eu lieu pour Jean-Loup. Elle décrit donc la façon dont il la hante, ajoute qu'il lui faudrait sa présence ("ton souffle") pour se sentir moins seule ("écrouer ma solitude"), être plus confiante ("vaincre l'incertitude").

Le second couplet fonctionne de façon similaire. Il commence par une métaphore "les notes se détachent", image des êtres qui sont séparés par la mort. Mais le deuil, symbolisé par les larmes, finit par s'achever ("les larmes s'effacent"), et les êtres restants poursuivent leur vie, seuls, subsistant comme des moines reclus ("l'être se monacale").
A nouveau le "Mais", qui établit une opposition entre les 2 parties du couplet, intimant que ce procédé ultime du deuil ne fonctionne pas pour Mylène : elle ne peut se remettre de ce décès.
Il s'ensuit de la description de son état moral (au niveau le plus bas) : elle se compare à une lumière éteinte par le vent (matérialisant la mort, qui, comme le vent, l'a emportée en même temps qu'elle a emporté son frère et son père quelques années plus tôt. Cette référence au vent n'est pas sans rappeler " Laisse le vent emporter tout " ? ). Elle en est même devenue insomniaque ("mes nuits n'ont plus de paupières").

Dans le refrain, Mylène clame son désespoir, provoqué par la mort de Jean-Loup qui a détruit son "équilibre". Elle comprend alors à quel point la vie peut être courte ("Je n'ai pas le temps de vivre"). Et elle a toujours autant besoin de la présence de son frère ("aime-moi, entre en moi"). Elle ne souhaite plus qu'entendre sa voix ("dis-moi les mots qui rendent ivres"), espérer que la mort ("la nuit") se déguise pour lui ramener son frère, même si ce n'est qu'un leurre, même s'il n'est pas vivant en réalité. Enfin elle se compare à la mer qui se retire (la mer symbolise à merveille la vie, avec des hauts, des bas (les vagues), des creux, des fossés... ), ne trouvant toujours pas son frère sur la plage (=le monde vivant ? ). Elle s'éloigne par conséquent de la terre et des hommes. En somme, elle perd tout contact avec le monde réel du fait de ne pas l'avoir à ses côtés.

Troisième et dernier couplet : Cette fois, c'est l'inverse des 2 précédents. Mylène commence par témoigner son désarroi le plus total. Elle est comme une morte-vivante ("marbre sans veine" où le marbre = son corps ; donc un corps sans veines, par conséquent sans sang, et donc sans vie... ). Elle ne pense plus à rien ("mes pensées sont si faibles"), se sent hors de ce monde (comme dans le refrain). Cependant elle termine, contrairement aux 2 autres couplets, sur une note d'espoir. Elle imagine qu'il existe une clef qui lui ferait rencontrer l'astre de son frère (= son âme). Ainsi elle saurait, en lui tenant la main, vaincre ses peurs et ne plus se sentir aussi atrocement seule.

Après avoir chanté deux fois le refrain, le silence ressurgit et l'on entend un doux coulis d'eau (une petite cascade ? ) que l'on a déjà entendu au tout début de la chanson, et qui représente bien sûr l'éternel flux de la vie que l'on ne pourra jamais stopper. Mylène suppose donc que ce cours ne saurait être interrompu et...
Que la vie continue ?

Il est des heures, où
Il est des heures, où
Les ombres se dissipent
Les ombres se dissipent
La douleur se fige
La douleur se fige
Il est des heures, où
Il est des heures, où
Quand l'être s'invincible
Quand l'être s'invincible
La lèpre s'incline
La lèpre s'incline
Mais
Mais
Si j'avais pu voir qu'un jour
Si j'avais pu voir qu'un jour
Je serais qui tu hantes
Je serais qui tu hantes
Qu'il me faudrait là ton souffle.
Qu'il me faudrait là ton souffle.
Pour vaincre l'incertitude
Pour vaincre l'incertitude
Ecrouer ma solitude
Ecrouer ma solitude

Il est des heures, où
Il est des heures, où
Les notes se détachent
Les notes se détachent
Les larmes s'effacent
Les larmes s'effacent
Il est des heures, où
Il est des heures, où
Quand la lune est si pâle
Quand la lune est si pâle
L'être se monacale
L'être se monacale
Mais
Mais
Je erre comme une lumière
Je erre comme une lumière
Que le vent à éteinte
Que le vent à éteinte
Mes nuits n'ont plus de paupières
Mes nuits n'ont plus de paupières
Pour soulager une à une,
Pour soulager une à une,
Mes peurs de n'être plus qu'une.
Mes peurs de n'être plus qu'une.

[Refrain]
[Refrain]
Je n'ai pas le temps de vivre
Je n'ai pas le temps de vivre
Quand s'enfuit mon équilibre
Quand s'enfuit mon équilibre
Je n'ai pas le temps de vivre
Je n'ai pas le temps de vivre
Aime-moi, entre en moi
Aime-moi, entre en moi
Dis-moi les mots qui rendent ivres
Dis-moi les mots qui rendent ivres
Dis-moi que la nuit se déguise
Dis-moi que la nuit se déguise
Tu vois, je suis
Tu vois, je suis
Comme la mer qui se retire, de
Comme la mer qui se retire, de
N'avoir pas su trouver tes pas...
N'avoir pas su trouver tes pas...

Il est des heures où
Il est des heures où
Mes pensées sont si faibles
Mes pensées sont si faibles
Un marbre sans veines
Un marbre sans veines
Il est des heures où
Il est des heures où
L'on est plus de ce monde
L'on est plus de ce monde
L'ombre de son ombre
L'ombre de son ombre
Dis
Dis
De quelle clef ai-je besoin
De quelle clef ai-je besoin
Pour rencontrer ton astre
Pour rencontrer ton astre
Il me faudrait là ta main,
Il me faudrait là ta main,
Pour étreindre une à une
Pour étreindre une à une
Mes peurs de n'être plus qu'une...
Mes peurs de n'être plus qu'une...

[Refrain] x2
[Refrain] x2

 
Publié par 7716 2 5 7 le 1er septembre 2006 à 22h.
Innamoramento (1999)
Chanteurs : Mylène Farmer
Albums : Innamoramento

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Vos commentaires

~ Lilithya ~ Il y a 17 an(s) 11 mois à 23:28
5556 2 2 6 ~ Lilithya ~ et bien j'aime bcp tes explications aussi ! c'est claire et réfléchi ! bravo ^^
en plus cette musique est une de mes préférées de Innamoramento !
Zitronnette Il y a 17 an(s) 6 mois à 10:16
5378 2 2 5 Zitronnette superbe cette chanson en live
catwoman-cherry Il y a 17 an(s) 5 mois à 18:05
8454 3 3 7 catwoman-cherry Site web sa c'est de l'expliquation au moins :-P
Moni-Chan Il y a 15 an(s) 3 mois à 20:37
8692 3 3 5 Moni-Chan Clair qu'il explique super bien ^^
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