On Est Encore Là (I) ()
Cette chanson a été écrite en direction du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) car le groupe en a marre de la censure en général sur les ondes radio ou à la TV, notamment envers le hip hop qui ne sera jamais une musique acceptée dans les moeurs.
Kool Shen parle de combat envers ce groupe qu'il considère quasi intouchable car la moindre remarque envers eux sera sanctionnée justement par la censure. Kool pense que le fait que leur liberté d'expression ne soit pas accepté par le CSA vient de leur couleur de peau, et parce qu'ils viennent de la France d'en bas.
On nous censure parce que notre culture est trop basanée
Qu'on représente pas assez la France du passé
Il sait faire la part des choses malgré tout car le phénomène rap a grandit et la non diffusion sur " leur radio " (celle que contrôle CSA) n'est pas un passage obligé. Le plus difficile a été de se faire connaître en dehors de leur quartier.
Pour le refrain c'est toujours lui qui a la parole. Il se disent (lui et Joey, ainsi que tous ceux qui emmerdent le CSA) prêt à foutre le bordel et à faire bouger les choses, et conclut par un magnifique "Nick le CSA"
Joey Starr pour le second couplet parle du passé et dit que bien des années avant, il a conscience qu'ils auraient pu être pendus pour leurs textes violents et vulgaires. Il pense que les médias sont pourris et qu'ils filtrent les informations.
Misant sur l'infobizz, la falsifiant façon faut qu'ça saigne
On pousse les masses à la confrontation
Il pense donc qu'il faut faire arrêter toute cette machination en quelque sorte, et faire front.
On ne peut plus m'interdire de faire vibrer les consciences
Avant le 3ème couplet de Kool Shen, on entend une petite interlude qui raconte que le verdict du tribunal envers le Suprême vient d'être rendu.
C'est alors que la chanson reprend. 2 mois de sursis et 50000 francs d'amende. Il ne semble pas étonné par cette décision. Il ajoute simplement que parler de liberté d'expression en France le faire rire puisqu'il n'est pas libre de s'exprimer par la musique. Il fait une référence d'ailleurs au président du FN qui lui est invité aux débats télévisés pour parler de " la race supérieure " et qui n'est pas censuré alors qu'il tient des propos choquant. (on se rappelle quand Le Pen avait minimisé l'impact des chambres à gaz par exemple).
Le pouvoir prend le dessus.
J'suis pas sur qu'y ait pas deux poids, deux mesures et pas
Et pas, de justice surtout si tu pèses pas
Vos commentaires
Félicitations, ca déchire ;-) <:-)