Paroles et traduction de la chanson «Fuck The World» par Insane Clown Posse

Fuck The World ()

(C'est des chansons comme ça qui me font le plus regretter les affichages paroles/traduction)

Insane Clown Posse est un groupe qui s'est toujours imposé comme...
Comme un groupe (ou plutôt un duo) un petit peu taré, voire même complètement allumé (il faut quand même bien l'avouer ! ), et ce n'est certainement pas cette chanson qui fera changer les gens d'avis…
Cependant, on ne peut pas leur refuser cela, les ICP (pour les intimes) semblent également avoir pour vocation de se faire un maximum d'ennemis possibles, les plus populaires et les plus importants possibles (notamment leurs légendaires attaques contre eminem), et ce n'est certainement pas avec cette chanson qu'ils vont se faire des amis… (ou alors je vous raconte pas la gueule des amis…)

Le titre de cette chanson est donc " Fuck The World ". C'est assez vaste et on peut trouver plusieurs manières de le traduire en français… Les plus appropriées ici seraient " Que le monde aille se faire foutre ", " j'emmerde le monde " ou, plus imagée, " j'encule le monde ".
Comme ça au moins, dès le titre, la couleur est donnée.

En effet ici Violent J (le chanteur) se lâche et enchaîne les fuck, alors il balance sur tout ce qu'il n'aime pas et sur tous ceux qu'il n'aime pas.
En tout il dit fuck 93 fois. (Je n'ose même pas imaginer à quoi ressemblerait une version censurée…)
Pour ouvrir la chanson, il lance un simple " fuck ", sans rien derrière, juste pour le fun.
S'ensuit " fuck this shit " (il est donc poli, la première chose qu'il emmerde est sa chanson)

On pourra remarquer au passage que bien que ICP soit un groupe de rap et que ce morceau soit lui-même un morceau de rap, le principe de l'énumération de tout ce qu'on envoie chier ou qu'on aime pas est, sur le fond, une idéologie TRES punk. Les morceaux de ce genre sont généralement plus au goût des groupes de punk… Bien que beaucoup plus soft, le premier morceau qui me vient à l'esprit sur le même principe est le " manifeste " des Béruriers Noirs…

Donc pour reprendre la chanson, dans le refrain, Violent J nous expose sont brillant projet : Il voudrait brûler le monde, et il les emmerde tous (" Fuck ‘em all ").
Par " ‘em " (eux), il entend probablement l'ensemble de l'humanité.

ICP profite aussi de cette chanson pour rompre tout lien d'appartenance à un des deux camps de la gueguerre des rappeurs aux USA (Est Coast Vs. West Coast pour ceux qui auraient pas suivi) en disant qu'ils emmerdent aussi bien la Côte Est que la Côte Ouest.
ICP t'emmerde, toi qui écoute sa chanson (il fallait le signaler au passage).
Plus loin ils précisent qu'ils emmerdent AUSSI leurs fans (" Even if you like me, fuck you ").

Ensuite, et c'est mon passage préféré, ICP s'adresse à moi (eh ouais, c'est la classe ! ) en disant ceci :
Don't bother tryin to analyze these rhymes
In this song I say fuck ninety three times
Te fais pas chier à analyser ces paroles
Dans cette chanson je dis fuck 93 fois
(au moins c'est sympa de le préciser, ça m'aurait saoulé de compter moi-même ! )

La chanson se finit sur une auto-célébration du chanteur par lui-même (en gros, il s'auto-fuck)
" And fuck Violent J ! ”

Donc, en résumé (et ce n'est pas une traduction de la chanson), dans ces lyrics de malade, les Insane Clown Posse emmerdent : leur chanson, le monde, toi, eux, Tom, Mary, Gus et Darius, la East Coast, la West Coast, les enfants et les maîtres d'école, les rois, les reines, les joailliers, les poulets et les canards, les critiques et leurs critiques, ta mère et sa mère, les Beastie Boys, le Dalai Lama, Forrest Gump, les 52 Etats des USA, l'opéra, ta petite amie (Violent J se l'est déjà faite, d'ailleurs), Kyle et Tom Petty (je ne connais pas Kyle, mais Tom Petty est un vétéran du rock, cf le classique ‘won't back down'), le président (ça ils sont pas les seuls ! ), son gouvernement, Fred Bear ( ? ), Ted Nugent (vieux briscard du rock, très bon guitariste, cf le classique ‘cat scratch fever'), le disco, le Comte de Monte Carlo, Cisco, Jack et Jerry Brisco ( ? ), tous ceux qui se sont noyés lorsque le Titanic a coulé (ça n'engage que moi ($ad), mais j'emmerde aussi Leonardo Di Caprio), Céline Dion (yeah ! ) et Dionne Warwick (Violent J invite d'ailleurs les deux a lui sucer la ****), les 2 côtés du mur de Berlin, tes idées, ta diarrhée, Rocky Maivia, ta femme, la police (aucun groupe de rap ne peut se retenir de balancer un ‘fuck the police' de toute manière), les Spin Doctors (groupe rock qui a eu son heure de gloire dans les 80's, cf le classique ‘Two princes'), les Rolling Stones (…), Vibe, la mère du mec qui est sur la pochette de l'album, ton petit frère, Violent J