Qui Paiera Les Dégats ? ()
Faisant toujours preuve, pour l'époque, d'une audace et d'une insolence certaine, "Qui Paiera les Degats ? " est interprété exclusivement par Kool Shen, comme les trois quarts de l'album. Cette chanson est un message à l'Etat, que le rappeur accuse d'être tout autant responsable que les jeunes eux-mêmes du contexte de violence et de délinquance regnant dans les cités, et de ne vouloir ni reconnaitre, ni comprendre ni résoudre ce problème. C'est pourquoi, selon Kool Shen, l'Etat essayerait de remettre la faute sur d'autres personnes (en l'occurence sur la jeunesse défavorisée des banlieues) sans se soucier de sa propre part de responsabilité.
Cette chanson, qui contribuera passablement à la réputation subversive et engagée du groupe, fera l'objet d'une reprise deux ans plus tard en 1995 sur le second album des NTM, "Paris sous les Bombes", où le beat, le flow et les textes seront légèrement modifiés pour faire plus qu'une simple copie mais surtout pour la remmetre au gout du jour (de 1990 à 1995, le rap subit en effet en France des mutations de style très rapides, ce qui explique que le premier album d'Assassin datant de 1992 donne l'impression de sortir tout droit d'un autre temps face au troisième album des NTM de 95 qui est produit par le même DJ et est pourtant musicalement TRES différent).
Couplet 1 Kool shen
Il conseille d'abord aux autorités en place (du moins on le suppose puisque c'est à elles que sont majoritairement adressés les propos de la chanson) de ne aps oublier que els rues sont tellement obscures le soir que tous les jeunes qui sont encore dehors à cette heure peuvent en profiter comme ils veulent, et qu'ils n'hésitent pas à l'utiliser comme des criminels puisque, d'après Kool Shen, pour eux tomber dans la criminalité est le seul moyen de s'en sortir dans la vie. Kool Shen rappelle cependant que l'Etat n'a pas fait grand chose pour résoudre le problème, il l'accuse d'avoir volontairement emputé le pays en condamant les jeunes de la nation à rester isolés, sans un grand nombre de chances de s'en sortir. Pour lui l'Etat est responsable de l'état d'esprit négatif et ravageur des jeunes de banlieue - qui ne cherchent plus à chercher du boulot ou à travailler car ils ont le sentiment que de toute façon ils seront vicitmes de discirminatons - et de la délinquance qui en découle. Il rajoute que tout ce qu'il dit peut être vérifié, qu'il n'invente rien car il sait que sa pensée peut avoir de l'influence, il rapelle à ses détracteurs que ceux-ci n'ont aucun arguments pour le contredire. Il conclue en rappelant que miuex vaut prévenir que guérir, mais comme l'Etat n'a pas voulu prévenir et qu'il n'a que faire de guérir les maux des banlieues, ce sera aux propres habitants des cités de payer les dégats et de réparer tout ce qui a été fait.
Refrain : le refrain n'est en fait qu'un thème musical spécial pour le refrain réalisé par les passes du DJ Concepteur Détonateur S (aussi appelé DJ S ; )), le DJ attitré du groupe jusqu'en 1995.
Couplet 2 Kool Shen
Il se plaint ensuite de l'obscurité qui règne dans le cités, aussi bien dans l'esprit des jeunes que dans les rues des banlieues elles-mêmes. Il poursuit : les jeunes refusent désormais de s'intégrer car ils ont peur des difficultés de la société (travailler dur, chercher un emploi... ) et préfèrent continuer à vivre marginalement, mais il explique pourtant que les jeunes veulent s'en sortir et avoir une vie normale. Il déplore qu'on leur en fasse le reproche car malgré les délits qu'ils commettent ils ne sont pas des "fouteurs de merde" mais apsirent simplement au bonheur et à une vie réussie, et de fait leur seul tort est de croire pouvoir mieux s'en sortir en pratiquant la délinquance plutot qu'en s'intégrant dans la société. Il conclut en se plaçant en juger et reconnait la France "de non-assistance à personnes en danger", référence à la passivité de l'Etat face aux problèmes.
Couplet 3 Kool Shen
Il rappelle que dans les cités, comme dans les hautes sphères du pouvoir, on a ses propres règles et ses propres lois à réspecter, bien différentes des lois françaises théoriques. Rappelons que dans les cités (d'après la majorité des rappeurs qui y ont vécus) survivre est plus malaisé qu'ailleurs, mêmes les policiers sont détestés et les jeunes, découragés par la forte aura d'injustice au gout de racisme qui règne autour du monde du travail, et encouragés par les sommes folles que peuvent se faire très rapidement les dealers de drogues ou les pratiquants d'autres commerces, tombent eux-mêmes très vite dans la délinquance.
Kool Shen enchaine en sous-entendant qu'avoir ignoré ces lois a été une erreur de l'Etat et qu'il a joué avec le feu en contribuant à l'aboutissement d'une telle situation. Il se défend ensuite d'etre moralisateur mais se permet d'insister sur le fait qu'un jour ou l'autre il faudra bien que l'Etat sorte de sa passivité et se décide à prendre conscience de la gravité et de l'importance du problème. Il conclue en changeant vrésemblablement d'interlocuteur et s'adresse maintenant aux jeunes eux-mêmes, il les incite dans un premier temps à poursuivre leur bizness et leurs activités illicites pour survivre, mais c'est pour mieux leur conseiller par la suite de retoruner dans la bonne voie et de cherhcer à vivre honnêtement. Il les prévient que la justice n'aura aucune compassion pour eux et se jouera d'eux comme ils se joueraient d'un pion, il les invité ) rpendre conscience de la gravité de leurs actes et des peines qu'ils encourent. Puis il finit en résumant sa pensée en trois points : prends-toi en main, ne pousse pas trop loin tes délits et surtout n'oublie pas que l'Etat n'assume pas sa responsabilité et te fera toujours payer les dégats.
"Un : ton avenir est entre tes mains, je dis deux
Sache retirer à temps des billes du jeu
Pour le trois, j'accuserais les lois et l'Etat de quoi ?
De toujours nous faire payer les dégats"
En conclusion une assez bonne chanson qui a le mérite de s'attacher au futur des banlieues et des jeunes et qui a soulever très tôt, dès 93, la question de la résponsabilité de chacun dans la situation des banlieues : les jeunes sombrent dans la violence et coulent eux-mêmes les banlieues par leurs actes, mais la faute première en revient à un manque de repères des jeunes et à des réalités de discriminations et de rejet de la société où l'Etat trouve une part de responsabilité
Vos commentaires
a part ça bin c vrai c peut etre pas la meilleure mais bon j'ai kan mme une préférence pour elle je trouve k'elle est plutot bien vue, c un problème dont peu de personnes parlent et pourtant dans l'avenir il faudra bien "repayer les dégats" et je suis pas sur ke l'Etat reconaisse sa part de responsabilité dans le bordel actuel des banlieues :-/