Neighborhood #1 (tunnels)
And if the snow buries my,
My neighborhood.
And if my parents are crying
Then I'll dig a tunnel
From my window to yours,
Et si la neige recouvre mon,
Mon quartier,
Et si mes parents pleurent,
Alors je construirais un tunnel,
De ma fenêtre jusqu'à la tienne
You climb out the chimney
And meet me in the middle,
The middle of the town.
And since there's no one else around,
We let our hair grow long
And forget all we used to know,
Then our skin gets thicker
From living out in the snow.
Tu escalades ta cheminée
Et tu me rencontres au milieu
Au milieu de la ville.
Et puisqu'il n'y a personne autour,
Nous laissons pousser nos cheveux,
Et oublions tout ce que nous savions.
Puis notre peau s'épaissit,
A force de vivre dans la neige.
Then we tried to name our babies,
But we forgot all the names that,
The names we used to know.
But sometimes, we remember our bedrooms,
And our parent's bedrooms,
And the bedrooms of our friends.
Then we think of our parents,
Well what the hell ever happened to them ? !
Puis nous essayons de donner un nom à nos enfants
Mais nous avons oublié tous les noms
Tous les noms que nous connaissions.
Mais quelquefois, nous nous rappelons nos chambres,
Et les chambres de nos parents,
Et les chambres de nos amis.
Puis nous pensons à nos parents.
Que leur est-il advenu ? !
Il s'agit de la première chanson du premier album du groupe canadien Arcade fire, "Funeral". D'emblée, les paroles évoquent des thèmes qui seront très présents dans la suite du disque. A savoir l'enfance : les deux protagonistes de cette chanson sont deux enfants, un garcon et une fille, qui veulent échapper à la morosité de leur vie (les parents qui pleurent, le quartier enseveli), en creusant un tunnel dans la neige pour y passer le restant de leur vie. Ils tentent ainsi de rester éternellement enfants, pour ne pas être atteint par la perversité du monde adulte. Mais au fur et à mesure qu'ils grandissent, ils perdent un à un tous leurs souvenirs, qui leur reviennent parfois sous la forme d'intense désespoir : que sont devenus leurs parents, leurs amis ? etc. La mort plane sur ces absents dont ils n'ont plus eu de nouvelles depuis tant d'années. L'enfance et la mort sont deux thèmes prépondérants de l'album : l'enfance (plus particulièrement le passage à l'age adulte) dans "Laika" et "Power out", la mort dons "7 kettles" et "In the backseat". Le disque ne s'appelle pas "Funeral" pour rien : au cours de son enregistrement, de nombreux membres des familles du groupe ont disparu, ce qui imprègne à l'album une atmosphère d'une infinie tristesse.
4 chansons de l'album s'appellent "Neighborhood" ("quartier" ou "voisinage"), thème étroitement lié à ceux de l'enfance et de la mort. Le quartier c'est la communauté, le cotoiement des amis chez l'enfant qui permet de remédier à la tristesse et la mort omniprésente, mort souvent symbolisée par l'hiver, dont le froid gèle les vies et les coeurs ("Power out")
Vos commentaires
Par contre je crois qu'il manque certaines paroles entre chaque couplet ^^
Et aussi merki beaucoup pour l'expliquation, elle m'a permi de mieux comprendre le sens des paroles ;-)
Quoi qu'il en soit, merci pour cette excellente explication qui éclaire dans toute leur profondeur les symboles et les sens cachés de ces très belles paroles !