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Paroles de la chanson «La Voie Bleue» par The Burmese Days

En l'air, on se sauve et on snobe
Quand sous Terre, des missives conservent les mots doux de quand on s'
Ailé‹e‱s, on observe, on esquive
Les bébés nés dans un tunnel bouché parce qu'on s'envoie

Les malaises, les Ă©crans, un sourire, un livre
les retards, plein d'yeux au ciel, une piÚce ? De la buée
Une sieste, un ticket, une place, un cĂąlin !
des déchets, une annonce, un vomi, deux voleurs
Des pleurs, de la sueur, pas de sang, mais des cris
Trop de gamins, plus de vieux et pas assez de réseau pour s'enfermer dans un mur de son quitte à en
perdre l’ouĂŻe ou Ă  en perdre la vue mais Ă  garder ce lien en nous qui nous tient Ă©veillé‹e‱s Ă  l'aube
loin des nĂŽtres, belleaux

En l'air, on se sauve et on snob
Quand sous Terre, des missives conservent les mots doux de quand on s'
Ailé‹e‱s, on observe, on esquive
Les bébés nés dans un tunnel bouché parce qu'on s'envoie

Trop riche, trop roots, trop gros, trop lent
Transpirant, trop nombreux, trop chiants, trop petite
Touristique, tourista, tropicale, attrape-mouche
Bateau mouche, bas les masque, bal masqué, banlieusarde
Dimanche, 7 du mat, 50 ans, juste un smic

Omnibus, terminus, si on sait d'oĂč l'on vient on ne sait plus pourquoi on y va les yeux dans le vide, le
gobelet aussi, le plus court chemin d'une personne à l'autre réside dans chaque porte que l'on veut
bien laisser ouverte

En l'air, on se sauve et on snob
Quand sous Terre, des missives conservent les mots doux de quand on s'
Ailés, on observe, on esquive
Les bébés nés dans un tunnel bouché parce qu'on s'envoie
En l'air, on se sauve et on snob
Quand sous Terre, des missives conservent les mots doux de quand on s'
Ailé‹e‱s, on observe, on esquive
Les bébés nés dans un tunnel bouché parce qu'on s'envole

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La chanson parle, joue sur l'amour haine des transports en commun et en particulier le mĂ©tro dans les grandes villes. Sont ainsi Ă©numĂ©rĂ©s les problĂšmes et typologies d'utilisateur‱rices rencontré‹es dans les transports avec les principaux reproches que font les gens dans l'inconscient collectif. Pourtant c'est aussi l'un des endroits oĂč il y a le plus de mixitĂ©s sociales, les rapports de classes sont complĂštement dĂ©truits puisqu'avec un simple ticket tout le monde se retrouve avec le mĂȘme service.
Le dimanche matin notamment dans le rer parisien, il est facile d'observer que si dans un sens beaucoup de gens rentrent de soirées arrosées, beaucoup de personnes vont travailler, souvent défavorisées et donc contraintes d'accepter des emplois avec des horaires et tùches ingrates.

Les transports en communs font alors figure de vrai leçon de tolĂ©rance, de solidaritĂ© (puisqu'au-delĂ  du clichĂ© oĂč tout le monde tire la tronche sur son portable il y aura toujours quelqu'un pour vous aider Ă  porter votre poussette) mais qui n'est pas exempts des travers de l'humanitĂ©. Le monde entier se rĂ©unit le temps d'un trajet, le radeau de la mĂ©duse pour moins de 3 euros.

Enfin les bĂ©bĂ©s du tunnel bouchĂ© peuvent ĂȘtre vus comme une rĂ©fĂ©rence Ă  la surpopulation, encore une fois visible Ă  travers des rĂ©seaux de transports souvent saturĂ©s.

 
Publié par 115 1 le 3 janvier 2025 à 8h24.
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