Les plus bornés seront éborgnés, dents déchaussées, sur la chaussée
Les mares de sang des innocents sur le pavé font le reflet
D'une Marianne qui pleure ses petits, des lacrymos tous les samedis
Mais Jupiter est sourd aux plaintes, juché là-haut sur son Olympe
N'a que mépris pour tous ces gens qui l'ont élu en le croyant
Être sincère, c'est pas son fort, lui préfère la chasse au trésor
Ça fait Goliath contre David, face au monarque fascistoïde
Des citoyens qui s'tapent dessus, c'est selon comme ils sont vêtus
Et sont tranquilles les gouvernants, oh, regardez un musulman
Ça fait des pirouettes oratoires dans les médias, c'est beau à voir
Entre novlangue et marketing, État exsangue du lobbying
La démocratie en plein rhume d'une maladie auto-immune
Voilà qu'un virus dans la matrice, révèle minus ceux qui s'grandissent
De tout avoir de plus que nous ceux, qui n'sont rien, ceux qui ont l'sou
Mais à bien y réfléchir en fait, ils ont l'pouvoir qu'on leur prête
Combien de morts, de vies détruites, ça détricote la République
Pour le profit se faire vautour, capitalisme mon amour
Sur des charognes ton empire, ces jolies choses qu'on empile
Mais où il est Robin des Bois, la lutte est plus belle dans la joie
Avec la fin d'l'imaginaire, vient la servitude volontaire
Mais dans le prisme de l'espoir, jaune, vert et rouge font colère noire
C'est le grand spectacle des guignols, pour s'faire entendre, jeunesse s'immole
Tout ce racisme en médiasphère, tout ce sexisme dans l'ordinaire
À tous ceux-là qui font ce monde, j'irai vomir sur vos tombes
J'irai
J'irai
J'irai
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La chanson « Les plus bornés » effectue un rappel de la vie politique de notre pays ces cinq dernières années. Un constat amère (« Des lacrymos tous les samedis ») où l’espoir d’un changement est de plus en plus mince et éloigné. Qui dépasse les bornes ?
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