Elle mélange la musique et le son du canon
Les discours prophétiques et les chansons
En octobre Ă Moscou, hier Ă Varsovie
Elle aime par-dessus tout lâair de Paris
Elle chante la liberté, la Revolutione
Juste avant de tâarrĂȘter, la Revolutione
Sans pitié, ni scrupule, avec toutes les audaces
On dirait un garçon, câest une garce
Elle est plutĂŽt jolie, elle a mĂȘme de lâhumour
Câest pour mieux tâĂ©touffer quâelle te fait lâamour
On raconte quâelle est nĂ©e Ă la Revolutione
Dâune flaque sur un pavĂ© la Revolutione
Tout autour de la terre elle a fait des enfants
Qui crachent sur leur mĂšre, quand ils sont grands
Elle est rouge, elle est noire, de toutes les couleurs
MessagĂšre de lâespoir et de la peur
Elle te crie fraternité, la Revolutione
Avant de te fusiller la Revolutione
Quâelle sâappelle convention, ou Soviet, ou commune
Elle remplit les prisons, les fosses communes
Au matin troubadour, le mĂȘme soir soldat
De Rosa Luxembourg Ă Guevara
Elle te laisse la terre brûlée, la Revolutione
Au nom de lâhumanitĂ©, la Revolutione
Elle va mourir debout, seule au milieu des ruines
Se battant jusquâau bout en hĂ©roine
Ou vieillir en rĂȘvant du temps de son jeune Ăąge
Parmi ses partisans devenus sages
MĂȘme quand elle est enterrĂ©e la Revolutione
On la voit ressusciter la Revolutione
MalgrĂ© ce quâon en dit, il faudrait lâinventer
Câest comme une maladie qui rend la santĂ©
Comme les mauvais rĂȘves dont on sort dĂ©livrĂ©
Comme un orage qui crĂšve au ciel dâĂ©tĂ©
Tu crois quâelle tâa oubliĂ©, la Revolutione
Mais elle dort une bombe au pied, la Revolutione, la Revolutione
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