Dire que Fernand est mort
Dire quâil est mort, Fernand
Dire que jâsuis seul derriĂšre
Dire quâil est seul devant
Lui, dans sa derniĂšre biĂšre
Moi, dans mon brouillard
Lui, dans son corbillard
Moi, dans mon désert
Devant, y a quâun châval blanc
DerriĂšre, y a quâmoi qui pleure
Dire quây a mĂȘme pas de vent
Pour agiter mes fleurs
Moi, si jâĂ©tais lâBon Dieu
Je crois quâjâaurais des râmords
Dire que maintenant y pleut
Dire que Fernand est mort
Dire quâon traverse Paris
Dans le tout pâtit matin
Dire quâon traverse Paris
Et quâon dirait Berlin
Toi, toi, toi, tu sais pas, tu dors
Mais câest triste Ă mourir
DâĂȘtre obligĂ© dâpartir
Quand Paris dort encore
Moi, je crĂšve dâenvie
De réveiller des gens
Jâtâinventerai une famille
Juste pour ton enterrement
Et puis, si jâĂ©tais lâBon Dieu
Je crois quâje sârais pas fier
Je sais, on fait câquâon peut
Mais y a la maniĂšre
Tu sais, je reviendrai
Je reviendrai souvent
Dans ce putain de champ
OĂč tu dois te reposer
LâĂ©tĂ©, jâte fârai de lâombre
On boira du silence
Ă la santĂ© dâConstance
Qui se fout bien dâton ombre
Et puis, les adultes sont tellement cons
Quâils nous fâront bien une guerre
Alors, jâviendrai pour de bon
Dormir dans ton cimetiĂšre
Et maintenant, Bon Dieu
Tu vas bien rigoler
Et maintenant, Bon Dieu
Maintenant, jâvais pleurer
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