Quand on revient de lĂ ,
Qu'on a poussé les cris
Qui vous laissent des rides,
Qu'on a bluffé l'ennui
Par deux ou trois suicides,
Quand on revient de lĂ
Quand on revient de lĂ ,
De ces jours qu'on détruit
Dans des nuits qui s'oxydent,
Au gré d'Hara Kiri
Que le hasard décide,
Quand on revient de lĂ
Quand on revient de lĂ ,
De tous ces mauvais lits,
Ces larmes, ces liquides,
On se sent si petit,
On se méfie des guides
Quand on revient de lĂ
Quand on revient de lĂ ,
De ces jeux, de ces gens
Qui pensent avec leur bide,
Juchés sur leur argent,
Ces gens qui nous décident,
Quand on revient de lĂ
Quand on revient de lĂ ,
On voudrait qu'nos enfants
Echappent Ă leurs acides,
A leurs noces d'argent,
A leurs bonheurs arides,
Quand on revient de lĂ ,
Quand on revient de lĂ
Quand on revient de lĂ ,
On porte son aura
Comme les cariatides
Portaient les anciens toits,
On se sent tellement veule,
On vient de tellement bas
Alors comme un aĂŻeul,
On s'en va faire un trou
Au pied du vieux tilleul,
LĂ oĂč les enfants jouent,
Un jour de «pas trÚs chaud»,
Un jour d' «un peu trop froid»,
On retourne lĂ -haut,
Puisque l'on vient de lĂ .
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