Paroles de la chanson «Vill'taneuse» par Jean-Patrick Capdevielle

Elle connaît que Vill'taneuse, elle parle que de choses sérieuses.
Tout ce qui bouge la rend triste, pour elle le pape est un terroriste.
Son papa me tord les doigts chaque fois que je marche pas droit.
Sa maman côté transes, elle a dépassé l'état d'urgence.
Maintenant y'a plus que l'enfer caché dans le fond de mon verre
Depuis que je sais qu'elle sur terre.

Un jour, faudra que je bâtisse un rempart
En plein milieu de son boulevard.
Faudra qu'elle me serve à boire sans me dire qu'il est tard.
Y a si longtemps que j'entends l'écho répéter, faut t'y faire.
C'est la France rance, rien qui danse.
J'aurai peut-être besoin du hasard si je veux pas finir clochard.

je fais souvent le dos rond comme un pauvre con.
Je fuis les représailles, les jours où la passion la travaille.
Son grand-père plonge par terre dès qu'il voit des éclairs.
Sa grand-mère cache ses amants dans le frigidaire.
Une fois que le parquet brille, tout le monde trie les lentilles.
C'est ça la vie de famille.

Un jour, faudra que je capture sa petite sœur.
Il paraît qu'elle a pas peur.
Une fois qu'elle aura le feu au coeur, tant pis pour elle si elle meurt.
Faudra que je devienne déserteur pour calmer ma douleur.
Faut pas croire qu'elle explose à la vue d'un lit de roses.
Faut pas croire qu'un lit de clous, ça suffit pour la faire filer doux.

Son cousin d'Amérique, je fais rien sans qu'il me critique.
Je crois qu'elle le trouverait beau même sous l'imper de la Gestapo.
Moi le seul truc qui m'ennuie, c'est qu'il se cache dans notre lit
Quand l'horloge sonne minuit.

Un jour faudra que je puisse manger mon pain
Sans qu'ils me disent que je sers à rien.
Faudra que je monte à l'assaut d'un train
Pour faire semblant d'aller loin.
Faudra que je devienne assassin si je veux plus penser à rien.
Peut-être qu'il faudra que je devienne assassin pour plus penser à rien.
Je crois qu'il faudra que je devienne assassin
Si je veux plus penser à rien.