Regarde le, ce cheval qui va l'amble
Dont on a tant manœuvré l'âme
Et qui maintenant te ressemble
Trait pour trait, larme pour larme
Encolure fière et cheveux d'ambre
Je sais, d'autres chagrins viendront
Il n'y a pas de vague à l'âme
Pas de cavalier qui entame des flans
À grand coup d'éperon
Mon horizon, mon beau cheval, tu es libre et sans lendemain
Je n'ai pu ralentir ta course ni te faire rebrousser chemin
Au fil de ton galop bancal, mon éreinté, mon étalon
Il ne pèse plus sur tes reins, ce qui talonnant
Faisait saigner mon cœur, à grand coup d'éperon
Faisait saigner mon cœur, à grand coup d'éperon
Si les mots ne vont plus ensemble
Et meurent avant qu'ils ne s'assemblent
Sur mes lèvres de parchemin
Dans ce désert si pacifique
Mon alezan qui s'interrompt
Tu le sais, je m'abreuve enfin
À cette rivière atavique qui coule de mon cœur
Vers le tien et qui rouille les éperons
La nuit souvent, j'entends la course
D'un cheval qui porte ton nom
Et sous ses sabots nait la force
Qui me permet de dire "non"
D'être debout et de sourire
Et d'enfin relever le front
Qu'importe ce qui désassemble
Libre et les pieds nus, je vais l'amble
Sur un sol jonché d'éperons
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