Il fait nuit
La ville est triste
Les violons sans âme
Tu es libre, équilibriste,
Sur le fil d'une flamme
Tu peux encore dire tout c' que tu penses
Sans tomber dans la gueule des loups
Raccrocher la colère au silence
Pour éviter les coups
Te mets pas en couleur !
Te mets pas en couleur !
Y a trop de haine au fond des yeux
Pour allumer la vie
Et les oiseaux se crèvent les œufs
Veulent plus voir leurs petits
Dans les rues maquées d'incertitudes
Guet-apens de rasoirs usés
Tu vas pas laisser ta solitude
Sur le sang des pavés
Te mets pas en couleur !
Te mets pas en couleur !
Dans la jungle, les "tarzans" sont morts,
Vieilles peaux de crocodiles,
Abandonnés aux corps à corps,
Aux graffitis faciles
Jeux de cirque, châteaux de cartes…
Attention, casse-gueule à toute heure !
Sur un volcan, à quatre-pattes,
Qu' tu sois blanc, noir ou beur
Te mets pas en couleur ! …
Tu rêvais d'un théâtre ordinaire,
Rideau rouge, rideau noir,
T' auras beau dire, t' auras beau faire
Qu' tu sois blanc, rouge ou noir
Te mets pas en couleur !
Contresens, ombres chinoises,
Chiens de faïence
Les dieux se croisent,
Faut plus qu' t' aies peur
Te mets pas en couleur !
Quoi que tu penses, quoi que tu fasses,
Personne ne peut vivre ta place
Faut plus qu' tu pleures,
Faut plus qu' tu t’ caches
Faut plus qu' t' aies peur…
Te mets pas en couleurs !
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