Il existe une auberge à deux pas d'une école
Quelque part en pays Cévenol
Comme un vieux cœur de pierre, sur le flanc d'un rocher
Au milieu d'un village oublié
On y fait des festins mais celui qui les sert
Vous en parle si bien qu'au dessert
Il reste, au fond du cœur, un parfum d'amitié qui ressemble à la félicité
Il vous ouvre sa vie, sa cave et son savoir
Et sa table est un livre d'histoires
La saveur de son vin, pareille à son regard
Laisse autant de tendresse et d'espoir
Il nous a raconté les mines abandonnées
Les maisons des vallées désertées
Les villages où les arbres et les lianes ont poussé
Sur les murs et les toits effondrés
Dans ce curieux décor de forêts pétrifiées
Où le temps semblait s'être arrêté
Il restait par endroits des lambeaux du passé
Que les vents n'avaient pas dispersés
De longues promenades en secrets échangés
On était un peu moins étrangers
De ces jours de magie, de bonheurs partagés
Il nous reste un grand vide à combler
Mon ami Cévenol, tu m'as fait bien plaisir
Je n'ai que ma musique à t'offrir
Je t'écris ces couplets dans ma tête, en secret
En hommage à ton talent discret
N'aie pas peur de vieillir, ton bonheur est ici
Dans ces pierres où ton père a grandi
Tu l'auras ton étoile, un beau jour, c'est certain
Mais le ciel tout entier t'appartient.
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