Ses cheveux sont devenus blancs par le temps
Elle regarde passer les hivers, les printemps
Elle reste seule, attendant des heures durant
Que tout redevienne comme avant
Avec les cris et les jeux des enfants
Son regard est le mĂȘme depuis cet instant
OĂč les hommes sont devenus fous comme avant
Quand ils nâavaient plus
que la guerre comme passe-temps
Rien nâa changĂ© depuis cent ans
On enlĂšve toujours aux mĂšres leurs enfants
Elle attend, elle attend
Quâon lui rende son enfant
Elle attend, elle attend
Pour sâen aller vraiment
Sur un mur il y a le portrait dâun enfant
Quelle importance sâil nâest pas trĂšs ressemblant
Tous les jours elle lui parle inlassablement
Ăa lui fait du bien de penser quâil entend
Les mots voyagent par la magie du vent
Elle attend, elle attend
Quâon lui rende son enfant
Elle attend, elle attend
Pour sâen aller vraiment
Elle a mis le couvert pour deux, comme avant
Une jolie nappe et le parfum de lâencens
Elle sait quâil ne tardera plus maintenant
Elle veut quâon lui rende son enfant
Il a dû devenir un homme à présent
Elle a mis son gilet de laine et ses gants
Elle sâest endormie sur la chaise un moment
Son corps fatigué a sombré lentement
Malgré le froid, malgré le vent
Demain câest sĂ»r, tout sera diffĂ©rent
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