Pour aller à la Préfecture
Prends la route numéro trois
Tu suis la file des voitures
Et tu t'en vas tout droit, tout droit
C'est un billard, c'est une piste
Pas un arbre, pas une fleur,
Comme c'est beau, comme c'est triste,
Tu feras du cent trente Ă l'heure
Mais moi, ces routes goudronnées,
Toutes ces routes
Me dégoûtent,
Si vous m'aimez, venez, venez,
Venez chanter, venez flĂąner
Et nous prendrons un raccourci,
Le petit chemin que voici
C'est un p'tit chemin, qui sent la noisette
Ce petit chemin, n'a ni queue ni tĂȘte
On le voit
Qui fait trois
Petits tours dans le bois
Puis il part
Au hasard
En flùnant comme un lézard
C'est le rendez-vous, de tous les insectes
Les oiseaux pour nous, y donnent leur fĂȘtes
Les lapins nous invitent
Souris-moi, courons vite
Ne crains rien,
Prends ma main
Dans ce petit chemin
Les routes départementales
Dont les vieux cantonniers sont rois
Ont l'air de ces horizontales
Qui m'ont toujours rempli d'effroi,
Et les poteaux télégraphiques
Font un ombrage insuffisant
Pour les idylles poétiques
Et pour les rĂȘves reposants,
Ă bas les routes rebattues
Les tas de pierres,
Et La poussiĂšre
Et l'herbe jaune des talus,
Il n'en faut plus, il n'en faut plus
Nous avons pris un raccourci,
Le petit chemin que voici
C'est un pâtit chemin, qui sent la noisette
Ce petit chemin, m'a tournĂ© la tĂȘte
J'ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés,
Et puis sur
Ta figure
Toute barbouillée de mûres,
Pour nous surveiller, des milliers de bĂȘtes
S'Ă©taient rassemblĂ©es par dessus nos tĂȘtes
Mais un liĂšvre au passage
Nous a dit "Soyez sages !"
Ne crains rien
Prends ma main
Dans ce petit chemin
C'est un pâtit chemin, qui sent la noisette
Ce petit chemin, m'a tournĂ© la tĂȘte
J'ai posé
Trois baisers
Sur tes cheveux frisés
Et puis sur
Ta figure
Toute barbouillée de mûres
Ah
Ce petit chemin
Ce petit chemin
Qui sent la noisette
Ce petit chemin
Qui sent la noisette
Ce petit chemin
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Titre original de Mireille 1934
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