Si je ne reviens pas, j'en suis vraiment capable
De ce tunnel blanc, qui est si confortable
Que j'aimerais dormir jusqu'à la fin des temps
Dormir en attendant la suite, évidemment
J'irai en descendant, vers le sous-sol du temps
Pour saluer le Diable et trinquer à sa table
Où serez-vous ? Où serez-vous ?
Celle que j'aimais d'un amour fou
Ma complice, mon âme
Où serez-vous ?
Vous que j'aimais d'un amour fou
Tout au long des couloirs, une musique plane
La nuit dans la pâleur des issues de secours
Où quelques sentinelles veillent sur le retour
Des naufragés perdus, suspendus aux nacelles
Où serez-vous ? Où serez-vous ?
Celle que j'aimais d'un amour fou
Ma complice, mon âme
Où serez-vous ?
Vous que j'aimais d'un amour fou
Je marche dans mon rêve, bousculé par la foule
Je ressemble à Lazare, ébloui par le jour
J'ai vécu comme un fou, j'ai perdu mon amour
En méditerranée, nacrée de météores
Vient dans mes bras, tout contre moi
Toi que j'aime d'un amour fou
Ma complice, mon âme
Mon tout
Toi que j'aime d'un amour fou
Elle viendra par la suite, je suis sûr, elle viendra
A travers les miroirs et la froideur du temps
Passer le labyrinthe, le fleuve des amants
La valse des regrets qu'on a que par moments
Où serez-vous ? Où serez-vous ?
Celle que j'aimais d'un amour fou
Ma complice, mon âme
Où serez-vous ? Où serez-vous ?
C'est un matin d'hiver, c'est un soleil absent
C'est une solitude que découpe le vent
Ses deux grands yeux ouverts se posent doucement
Me réchauffent le coeur et disent simplement
"Je suis là
Je suis là
Je suis là"
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