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Paroles de la chanson «Reykjavik» par Hubert-Félix Thiéfaine

& c’est une autre longue nuit qui commence
ExilĂ© dans l’odeur des couloirs de ce vieil hĂŽtel
OĂč les esprits anciens scellĂ©s aux murs de leur absence
Et sur les aiguillages des courants d’air intemporels

& me voilĂ  jouant sous la pleine lune Ă  Reykjavik
Dans une parade Ă©trange d’allĂ©gories sans voix
Les bars sont silencieux & les capteurs fantîmes n’indiquent
Pas d’autre alternative, pas d’autres issue, pas d’autre voie

& je suis lĂ  je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs
& je suis lĂ  je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs

Les enfants joyeux passent avec des sundaes caramel
Parmi ces rues-vitrines oĂč nos reflets cachent un mirage
OĂč des spectres obsolĂštes revisitĂ©s par Beau Brummell
DĂ©filent dans un paraĂźtre inutile, morne & sans visage

Les hauts talons des femmes rĂ©sonnent dans ma tĂȘte
Les haut-parleurs distillent des invitations pour une fĂȘte
Mais perdu dans ces rues bercées de noir complainte
Je me vois enfermĂ© dans l’Ɠil glacĂ© d’un labyrinthe

& je suis lĂ  je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs
& je suis lĂ  je me demande en regardant les heures
Si je dois bien attendre ici ou repartir ailleurs

& c’est une autre longue, longue nuit qui commence
Toujours plonger plus bas dans le vertige de nos passions
Jusqu’à c’ que l’élastique tendu au bout de la romance
Nous change en marionnettes ou en petits soldats de plomb

 
Publié par 36714 4 4 6 le 13 février 2022 à 7h36.
GĂ©ographie Du Vide

Voir la vidéo de «Reykjavik»

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