L’araignée mortifère joue avec les délices
De mes vices qui sévissent au bord des précipices
Cœur monstrueux qui traîne mon âme en bandoulière
Sur un furieux pass’port de méduse en croisière
Le vieux passeur gitan au large de minuit
Me fait franchir des villes au cœur sombre & meurtri
D’où je sens à travers mes harmonies brumeuses
La matière délétère, glaciale & vaporeuse
J’entends des voix étranges débordant d’indécence
& je vois des passants pliés sous l’arrogance
Des cerveaux plastifiés sur des statues toltèques
& des anges enchaînés violés par des évêques
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Une fatigue noire envahit mes paupières
& fait trembler l’azur de mes visions guerrières
Orage oranges & rouges, magnificence obscène
& turbulences ouvertes au nuées souterraines
Hiéroglyphes qui se troublent, écriture entravée
Pensées incontrôlables, informations figées
Saintes images engluées dans la morve d’un dieu
Fétide & prisonnier d’un futur mis à feu
Piégé dans la gelée ambrée de mon passé
Mon esprit fracturé semble s’illuminer
Je vois des peintures fraîches au fond des catacombes
& des Nagasaki satori sur ma tombe
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Les cerbères de mon âme digèrent mal mes pensées
Quand je brise la structure de ma réalité
Cartographie mentale tracée par des vampires
Aux immortelles passions sur mes éclats de rire
La dictature de l’ombre joue sur les murmures
De mes poussières de rêves & de mes joies obscures
Des tous ces mots-missiles soufflés sur mes neurones
Atomisés, samplés, splittés, vides & aphones
Lèvres rouges & sensuelles brillant sous la voilette
Boticelli s’égare sur mes figures abstraites
À quoi bon m’efforcer de chanter comme Orphée
Maintenant qu’Eurydice ne me fait plus bander
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Ô Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas du mal
Seigneur fou des bacchanales
Ne me délivrez pas
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