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Paroles de la chanson «La SorciÚre du Bois Lunerive» par Véhémence

Un matin du milieu de l’Aout,
L’annĂ©e oĂč l’étĂ©, de grande chaleur
Priva les plantes de la moindre goutte,

C’était, je crois, la Saint Sauveur.

On nous rassembla et on nous fit savoir,
que la troupe partirait avant le soir.

Dans un vacarme de chiens, d’armes et de voix,
on s’apprĂȘtait, mais les chefs se tinrent cois.

La route fut longue, d’autant que nous ne savions
oĂč le seigneur voulait nous mener, et nous croyions

qu’un vassal lui opposait quelque rĂ©sistance,
et qu’il s’agissait de lui montrer insistance.

On marcha en silence, curieux de ce mystĂšre :
nous Ă©tions dans une terre tranquille et sans alarme.

AprĂšs trois jours, nous posĂąmes pied Ă  terre.
Les arbalĂ©triers reçurent l’ordre de charger leurs armes.

Les secrets de la Terre Ă©taient lĂ  – Bien cachĂ©s dans une hutte en bois
Une femme accroupie dans le noir – En possession d’un ancien savoir

Formulant à voix basses quelques mots – Qui paraissaient à l’oreille comme l’eau
Obscur et trouble en Ă©tait le sens – Qui ruisselait dans le noir silence

StupĂ©faits, nous en Ă©tions saisis – La saletĂ© du lieu et d’elle-mĂȘme
Une pitiĂ© troublante nous pris – Les plus jeunes dont moi-mĂȘme Ă©tions blĂȘmes

Nous ne sûmes pas si le Seigneur comptait sur son service, ou avait à lui
reprocher, pensant la faire passer devant justice car de stupeur et par
mĂ©garde, comme nous pris d’effroi, un jeune arbalĂ©trier, en observant la
vieille en hardes, de peur, serra sur son arc un levier.
La surprise ne dura pas longtemps : le trait toujours au cƓur, nous
l’enterrñmes, puis remplis d’interrogations nous rentrñmes au castel,

sans pouvoir dire qui fut cette femme.

 
Publié par 75146 4 4 7 le 17 janvier 2022 à 7h07.
Par le Sang Versé
Chanteurs : Véhémence

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