Quand les chiens qui dévorent ma tête
N'auront plus une seule dent
Quand mes océans en tempête
Seront calmes et sans vent
Quand mes yeux auront pris tant de flashes
Qu'ils seront des photos
Quand je n'aurai plus la moindre planque
La moindre cache
Quand j'rêverai plus que j'suis un oiseau
Alors, je serai sage pour vous
Et mort pour moi
Quand mes guerres seront passagères
Sans me griffer la peau
Quand mes colères seront poussière
Quand j'offrirai mon dos
Quand on tremblera par habitude
Juste pour ne pas me faire de peine
Quand je n'étonnerai plus ni par ma solitude
Ni par ma gueule ni par ma haine
Alors, je serai sage pour vous
Et mort pour moi
Je serai sage ou du moins
C'est ce que les gens penseront
Mais au fond, tout au fond,
Quelque part au fond d'un trou
Quelque part au fond d'un lit
Je préparerai en douce
Ma dernière grande connerie
Quand le feu qui me brûle le coeur
Se fera supportable
Quand j'aurai été bien trop vainqueur
Pour qu'on soit vingt à table
Quand j'aurai vu des femmes très belles
Sans avoir voulu leur faire l'amour
Quand j'aurai jeté mon aventure à la poubelle
Et mes faux amis aux vautours
Alors, je serai sage pour vous
Et mort pour moi
Quand je serai l'ombre d'un sexiste,
Un souvenir de rocker
Et quand, sur les murs d'une ville triste,
On n'verra plus mon cœur
Quand mes traits auront pris tant de lumière
Qu'ils ressembleront à des posters
Et puis, tu sais, quand j'aurai plus envie de faire taire
Quand j'aurai plus besoin de faire peur
Alors, je serai sage pour vous
Et mort pour moi.
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