T'as beau accrocher des rubans
À ton vestons, ils sont conscients
Ils se le disent vite entre eux
Tu n'es qu'un ancien ventre creux
T'auras beau savoir où est la fourchette
Ta boisson, t'as pas la bonne tête
Comme les fauves ils sentent ta peur
Ils entendent battre ton cœur
Et te voilà bon pour la basse-cour
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Ils ont beau te porter aux nues
T'acclamer à te rendre sourd
Pour eux tu n'es qu'un parvenu
Les fanfares, trompettes et tambours
Pour un triste cheval de labour
Un clown perdu au carrefour
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
T'aura beau pour faire de l'effet
Arborer des femmes trophées
Au regard des vrais aristos
Tu ne sera jamais qu'un blaireau
T'aura beau te mettre des gants
Te la jouer chic et élégant
Malgré ton style et ton aisance
Tu pues les rues de ton enfance
Ils les voient tes vestes sont trop courtes
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Ils ont beau te porter aux nues
T'acclamer à te rendre sourd
Pour eux tu n'es qu'un parvenu
T'es qu'un général sans médaille
Une vieille église sans son vitrail
Un train qu'est sorti de son rail
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
T'as beau jouer le bel ambitieux
T'échappera pas à ton milieux
T'as beau te redresser le dos
Ils voient bien que t'es Quasimodo
T'as beau sortir des mots d'esprit
Que t'as piqués à Sacha Guitry
T'as beau surveiller ta jactance
T'as beau travailler ta prestance
T'es qu'un raté qu'a eu de la chance
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Y en a tant qui se sont perdus
A rêver plus haut que leur cul
Qu'y ont même pas leur nom sur une rue
Sois déjà fier de ton parcours
Le bonheur c'est pas un concours
As-tu au moins trouvé l'amour
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
Quand on est pauvre
C'est pour toujours
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