Les petits cailloux blancs des miettes de mon crĂąne
Picorent les sentiers qui conduisent au loup de ma mauvaise foi.
Sur mes terres domaniales, les coqs parlent aux Ăąnes
Qui Ă©garent les chasseurs dâogres et de fiers Ă bras
Le long des fausses-pistes de mon cĆur aux abois.
Jâai dĂ» jouer souvent sur la flĂ»te de glace
De la mauvaise foi lâair triste du mensonge
Pour Ă©loigner les rats, les idoles, les songes
Et les grenouilles grises qui dansent des sottises
Sous les jupes dâĂ©ponge des femmes Ă©prises.
Les sept nains de la semaine ont pĂȘchĂ© des poissons-tenaille
Pour me faire avouer mes défauts
Au tribunal des borgnes et des chĂąteaux de paille â et aux corbeaux
Mais la mauvaise foi protĂšge la canaille des noms dâoiseaux
Et mieux quâune cote de maille, sauve ma peau.
Dans la pauvre chaumiĂšre de ma carcasse
Mon cĆur cherche du bois pour que le feu sâesclaffe
Ă lâĂątre toujours froid de ma mauvaise foi.
Jâaurai un hĂ©rĂ©tique et jâaurai un missel â jâespĂšre quelques aveux
OĂč me chauffer les pieds et me brĂ»ler les ailes au nom de Dieu.
Ă ma mauvaise foi, que serais-je sans toi ?
Ma chĂšre mauvaise foi, que serais-je sans toi ?
Les sept femmes du Roi des Ănes ont mangĂ© du poisson-rabot
Pour fĂȘter la fin des semailles des fleurs du doute dans mon dos.
Lâan prochain, si le temps se maintient, elles auront Ă©clos :
Je serai lâombre de moi-mĂȘme et jâaurai perdu mon magot ;
Ma mauvaise foi bien au sale dans les copeaux de mes entrailles,
Ma mauvaise foi bien au chaud dans la moelle de mes os.
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