On laissait des traces derrière nous comme des baisers
Des mots d’amour suspendus
Les gosses des campagnes aimaient bien ramasser
Toutes nos caresses perdues
Facile de savoir par où on était passés
Les marques étaient encore fraîches
Pour retrouver la source où tout a commencé
Nous pouvions suivre les flèches
Celles qui sur les écorces dans un cœur transpercé
Indiquant le ch’min parcouru
Nous montraient du doigt les ruelles traversées
Les soupirs de bonheur encore accrochés
Aux branches des saules par le vent battues
On laissait des traces derrière nous sans y penser
Des mots d’amour suspendus
Les oiseaux rapides aimaient bien rattraper
Toutes nos caresses perdues
Facile de comprendre comment ça c’était passé
Car lorsque les larmes sèchent
Il reste toujours une tache là où elles sont tombées
Ce sont elles qui nous empêchent
D’oublier les écorces et leurs cœurs transpercés
D’oublier nos âmes décousues
D’où s’échappaient souvent glissant dans les fossés
Ces soupirs d’un bonheur difficile à garder
Qui grandissait de plus en plus
Facile de comprendre comment ça s’était passé
Comment c’était au tout début
On regarde à l’envers la douceur du sentier
Les traces que l’on laisse derrière nous comme des baisers
Nos empreintes sur la terre battue
Nos empreintes sur la terre battue
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