Sur le comptoir de lâunivers une VĂ©nus crĂ©pusculaire
Boit du lait-rhum un peu amer en attendant son Jupiter
Dans sa parure dâoripeaux ainsi Ă lâaise comme dans sa turne
Une fumée bleue de Neptune sortant de sa bouche en anneaux
De verre en verre, au bar
De lâunivers, je pars
De biĂšre en biĂšre, jâai plus
Les pieds sur terre
Jâavance, la dĂ©marche peu sĂ»re les yeux me sortant des orbites
Je dis Ă la belle qui mâĂ©vite : « tu me fais grimper le mercure
Je suis au bord du big-bang je frÎle déjà le désastre
Laisse-moi goûter à ta langue ou tu vas voir mourir un astre »
De verre en verre, au bar
De lâunivers, je pars
De biĂšre en biĂšre, jâai plus
Les pieds sur terre
Elle me rĂ©pond dâune voie lactĂ©e : « tire pas des plans sur la comĂšte
Je ne voudrais pas te vexer mais on nâest pas dâ la mĂȘme planĂšte
Et puis me repousse du talon et je sombre dans un trou noir
Au milieu dâune constellation dâĂ©toiles sur des litâ de pinard
De verre en verre, au bar
De lâunivers, je pars
De biĂšre en biĂšre, jâai plus
Les pieds sur terre
En fusĂ©e, jâai rendu mes verres de biĂšre de mars sur le bitume
Sorti du bar de lâunivers je me sentais con...
En fusĂ©e, jâai rendu mes verres de biĂšre de mars sur le bitume
Sorti du bar de lâunivers je me sentais con comme la lune
De verre en verre, au bar
De lâunivers, je pars
De biĂšre en biĂšre, jâai plus
Les pieds sur terre
De verre en verre, au bar
De lâunivers, je pars
De biĂšre en biĂšre, jâai plus
Les pieds sur terre
Allez, vas-y, roule !
Câest ma tournĂ©e !
Oh la vache, quâest-ce que jâ tiens...
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