J'passais place de la République
Mon bénard fendait le blizzard
J'avais les valseuses faméliques
Et d'la nostalgie dans l'calebard
Je m'suis dit voyant cette Lulu
Vend' ses marronds chauds dans le froid
Cette goss' qui se caille les parois
A des stalactites dans l'velu
Elle n'était pourtant pas très belle
Un œil à Quimper l'autre à Pau
Comment ne pas voir chez elle
Les trous d'nez soul'vait son chapeau
J' m'approchais au bord d' l'agonie
Tant elle était bien bousculée
Dans le but de lui réchauffer
Tout c' qui était en hypothermie
Courons chez toi dis-je ma p'tite gueule
Tes nibards me filent le bambou
Rien qu' pour faire le tour de tes meules
J' pourrais visiter le Poitou
Elle n'était pourtant pas très belle
Mais grâce à ses dents écartées
On voyait pas qu' ses vermicelles
Cachaient ses oreilles décollées
J'ai à peine frôlé sa nervure
Qu'elle m'a présenté les DOM-TOM
Je lui ai dégrippé la serrure
Elle m'a caressé l'opossum
Et tout en guidant ma bouture
Vers le plus étroit des jardins
Sans même un soupçon de levure
Elle m'a fait gonfler le p'tit pain
Elle n'était pas belle comme Lucrèce
Mais à part ça elle avait tout
Des signes extérieurs de richesse
Qui vous mettent la nouille hors des clous
Y'a pas qu'les filles des magazines
Qui s'font buriner l'concasseur
Moi c'est ma vilaine si divine
Qui m'a fait sauter le curseur
Ainsi perdura l'aventure
L'amour devînt une addiction
Nous essayâmes tant de postures
Qu'elle s'est pété l'nez dans l'action
Elle n'était pourtant pas très belle
Mais ce coup du sort bienheureux
Lui r'mit tout en place à merveille
C'est la plus jolie du Perreux
C'est tous les jours le jour de gloire
Elle veut que j'abreuve son sillon
Elle veut mêm'que j'porte en sautoir
Ses poils du cul en médaillon
Et maint'nant je vends ses marrons!
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment