Paroles de la chanson «Sire Mannelig» par Merle Bardenoir

Avant les premières lueurs du soleil levant,
Avant que l’alouette ne pousse son chant,
L’elfe des collines fit une offre au chevalier
Employant des mots doux pour l’amadouer :

Sire Mannelig, Sire Mannelig, veux-tu m’épouser
Contre tout ce que j’ai à te donner ?
Répond oui ou non, il n’y a pas d’autre choix,
Accepteras-tu ou pas ?

Je te donnerais une douzaine de belles juments,
De celles qui paissent à l’ombre en dehors des champs.
Leur dos n’a jamais connu le poids d’une selle
Ni leur bouche accueillit de mors en elle.

Sire Mannelig, Sire Mannelig, veux-tu m’épouser
Contre tout ce que j’ai à te donner ?
Répond oui ou non, il n’y a pas d’autre choix,
Accepteras-tu ou pas ?

J’aurais accepté de recevoir ces étrennes
De la part d’une femme de foi chrétienne
Mais je te sais être une créature effroyable
Née de l’union d’une ondine et du diable.

Sire Mannelig, Sire Mannelig, veux-tu m’épouser
Contre tout ce que j’ai à te donner ?
Répond oui ou non, il n’y a pas d’autre choix,
Accepteras-tu ou pas ?

L’elfe des collines courut hors de la maison,
Poussant des cris et des lamentations.
Si j’avais pu prendre ce bel homme pour mari
Le mal qui me tourmente serait parti.

Sire Mannelig, Sire Mannelig, veux-tu m’épouser
Contre tout ce que j’ai à te donner ?
Répond oui ou non, il n’y a pas d’autre choix,
Accepteras-tu ou pas ?