Il devait flotter derriĂšre nous
Une odeur de café au lait
On partait faire dans la forĂȘt
Un tour de bottes en caoutchouc.
On aurait dit deux amoureux
Sur le sentier du champignon
Un vieux clébard, le poil miteux
Remuait la queue sur nos talons.
LĂ©ger crochet jusquâĂ lâĂ©tang
Pour jeter des cailloux dans lâeau
Un raccourci plein de tournants
Vers le petit bistrot.
Je poussais du pied les marrons
Et toi tu semblais avoir froid
Il pleuviotait, on parlait pas
On sâemmerdait Ă lâunisson.
Jamais dâaccord de toutes façons
Nous nous étions déjà tout dit
DĂ©jĂ tout dit, tout dit, tout dit
DĂ©jĂ tout dit, tout dit, tout dit, tout dit
Et puis parler ça fait du bruit
Quand lâun dit oui et lâautre non.
Il devait flotter derriĂšre nous
Une odeur de café au lait
On partait faire dans la forĂȘt
Un tour de bottes en caoutchouc.
CâĂ©tait le matin dâun lundi
Nous avons vu des feuilles tomber
Et comme un monsieur qui sâennuie
Le chien sâest dĂ©binĂ©.
TâĂ©tais transie, jâĂ©tais trempĂ©
On Ă©tait loin de la maison
Les yeux le long du bas cÎté
Chacun pensait Ă ses chaussons.
Jour aprĂšs jour, câest monotone
Je vois ta photo qui jaunit
Photo qui jaunit, ta photo qui jaunit
Photo qui jaunit, ta photo qui jaunit
La feuille morte fait de lâautomne
La saison des mélancolies
La feuille morte fait de lâautomne
La saison des mélancolies.
Il pleuviotait, on parlait pas
On sâemmerdait Ă lâunisson.
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