On voyait les chevaux dâ la mer
Qui fonçaient la tĂȘte la premiĂšre
Et qui fracassaient leur criniĂšre
Devant le casino désert
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comme lâhiver
Au lieu dâ me noyer dans un verre
Jâ me suis baladĂ© dans lâ printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris ni verts, ni gris ni verts
Comme Ă Ostende et comme partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et quâon sâ demande si câest utile
Et puis surtout si ça vaut lâ coup
Si ça vaut lâ coup dâ vivre sa vie
Jâ suis parti vers ma destinĂ©e
Mais voilĂ quâune odeur de biĂšre
De frites et de moules mariniĂšres
Mâattire dans un estaminet
LĂ yâ avait des types qui buvaient
Des rigolos des tout rougeauds
Qui sâesclaffaient qui parlaient haut
Et la biĂšre on vous la servait
Bien avant quâon en redemande
Oui ça pleuvait, oui ça pleuvait
Comme Ă Ostende et comme partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et quâon sâ demande si câest utile
Et puis surtout si ça vaut lâ coup
Si ça vaut lâ coup dâ vivre sa vie
On est allĂ©, bras dâssus, bras dâssous
Dans lâ quartier oĂč yâ a des vitrines
Remplies de présences féminines
Quâon veut sâ payer quand on est saoul
Mais voilĂ quâ tout au bout dâ la rue
Est arrivé un limonaire
Avec un vieil air du tonnerre
Ă vous faire chialer tant et plus
Si bien que tous les gars dâ la bande
Se sont perdus, se sont perdus
Comme Ă Ostende et comme partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et quâon sâ demande si câest utile
Et puis surtout si ça vaut lâ coup
Si ça vaut lâ coup dâ vivre sa vie
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