Si on doit toucher le fond, on préfère pas avoir pied.
On a appris à nager dans des espaces plus profonds.
Si c'est au fond du gouffre qu'on doit apprendre des vérités,
On risque une odeur de souffre,
Y'a des volcans dans les quartiers.
Dans 25m² on n'a pas le monde à portée de main, alors on s'invente le sien pour se laisser voyager.
Des billets périmés, dans nos têtes un dernier train,
Mais la gare est bien trop loin de nos esprits enfermés.
Dans les cages d'ascenceur
On se renvoie l'escalier.
Chaque marche que l'on a monté
Nous éloigne de notre dealer.
De ces paradis cachés qu'on connait tous par coeur.
Qui nous offre un bonheur éphémère et sans pitié.
On nous parle souvent d'espoir mais faut réfléchir un peu,
Y'a bien qu'au fond d'notre pieu qu'on arrête de broyer du noir.
On nous dit qu'on est pieux, faut bien s'inventer une histoire.
Vu la vie qu'on nous fait voir,
On préfère croire en dieu.
Et si un jour on s'en sort, on s'est fait la promesse
D'montrer une dernière fois nos fesses
A l'huissier qui débarque encore,
Pour nous enlever nos rêves,
Nous laisser avec nos tristesses
Qui n'ont jamais changé d'adresse
On fait avec les moyens du bord.
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