PHILIPPE : Que fais-tu lĂ ? Nâas-tu donc point vu que la forĂȘt brĂ»le ?
LAURENT : Ah bah non jâai pas râmarquĂ©. Câest vrai quâ ça sent lâ cramĂ© dis donc.
PHILIPPE : Tout part en fumée.
LAURENT : Oui ba câest encore un feu dâ dĂ©frichâment. Tu connais pas la nouvelle ?
PHILIPPE : Quelle nouvelle ?
LAURENT : Mon journal ! Le ministre de lâĂconomie forestiĂšre et de lâenvironnâment
vient dâaccorder une concession de 6 millions dâhectares aux Chinois pour implanter
une usine de pĂąte Ă papier dans le massif.
PHILIPPE : Ah misĂšre ! Que dis-tu lĂ ? Malheureux ! Câest bizarre ça nâ ressemble pas
Ă un feu de dĂ©frichâment. On dirait⊠Oh ! il y a une fille attachĂ©e Ă un tronc dâarbre !
Tâ as entendu ? Elle a dit Philippe ! Tâ as rien vu dans les faits divers ?
LAURENT : Ba non. Ah si attends : Une sorciĂšre sâest introduite illicitement dans une
propriĂ©tĂ© privĂ©e pour cueillir des herbes thĂ©rapeutiques. Câest le garde-champĂȘtre
qui lâa surprise en flagrant dĂ©lit Ă lune dĂ©croissante sur la seigneurie, et a procĂ©dĂ© Ă
son arrestation. Condamnée au bûcher pour hérésie, elle sera exécutée en clairiÚre
publique Ă 14h.
PHILIPPE : Ah mon Dieu mais câest dĂ©gueulasse ! Quelle heure est-il ? Quelle heure
est-il ?
LAURENT : Il est, il est quatorze heures.
PHILIPPE : HĂąte-toi de me suivre.
LAURENT : Vite, mon épée !
Vos commentaires
Aucun commentaire pour le moment