Dans le port de SaĂŻgon ((gong !))
Est une jonque chinoise
Mystérieuse et sournoise
Dâ on ne connait pas le nom
Mais le soir dans lâentrepont
Quand la nuit se fait complice
Les Européens se glissent
Cherchant des coussins profonds
Opium! Poison de rĂȘve
Fumée qui monte au ciel
Câest toi qui nous Ă©lĂšve
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée
Par toi jâai son image
Dans ton nuage, fumée
Ă lâabri du demi-jour
Les lanternes qui se voilent
Sont de petites Ă©toiles
Et qui pĂąlissent tour Ă tour
Mais le soir au parfum lourd
Au gré de la fumée lente
Le fumeur se représente
Les plus beaux rĂȘves dâamour
Opium! Poison de rĂȘve
Fumée qui monte au ciel
Câest toi qui nous Ă©lĂšve
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée
Par toi jâai son image
Dans ton nuage, fumée
Puisquâon dit que le bonheur
Nâexiste pas sur la terre
QUE LâAILE DE MES CHIMĂRES
Puisse nous conduire ailleurs
Au paradis enchanteur
Plein de merveilleux mensonges
Dans lâivresse de mes songes
Jâai laissĂ© prendre mon cĆur
Opium! Poison de rĂȘve
Fumée qui monte au ciel
Câest toi qui nous Ă©lĂšve
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée
Par toi jâai son image
Dans ton nuage, fumée
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