L'autre jour, ma voisine me chope :
Cher voisin, venez
J' vais acheter au sex-shop
De nouveaux martinets
Mon mari menace
De n' plus me fouetter le bassin
Car les coups dont il m'allume
Lui abĂźment les mains
Peu au fait de ces pratiques
Et par curiosité
Je découvris les classiques
De la perversité
Dans une maison d' bas Ă©tage
Me furent présentés
Ceux qui Ă©talent sans ambages
Leur lubricité
Ăui-lĂ v'nait parce qu'on soldait la vaseline
Celle-là pour se faire clouter les nénés
Ăui-lĂ avait plus de fil dans ses bobines
Celle-là v'nait s'acheter des strings barbelés
Celle-lĂ choisissait des chaĂźnes pour son homme
Ăui-lĂ essayait un gode pour sa sĆur
Celle-lĂ cherchait un crayon pour sa gomme
Ăui-lĂ des capotes qui sonnent toutes les heures
L'autre jour, ma voisine me clique :
Venez que je vous fasse
Les honneurs d'une clinique
Qui r'met tout en place
Des chirurgiens esthétiques
Praticiens fameux
Vous remplacent le Mozambique
Par la Terre de Feu
Peu au fait de ces pratiques
Je vis, épaté
D'Ă©minentes et mythiques
Personnalités
Des présidents viennent s'y faire
Remonter les boules
Des artistes planétaires
Se faire casser le moule
Ăui-lĂ trouve qu'il a l' biscuit qui s'Ă©miette
Celle-lĂ veut qu'on lui trafique le compteur
Celle-lĂ veut qu'on place au fond de sa craquette
L'appùt qui fidélisera son facteur
Celle-lĂ voudrait faire muscler son gobe-mouches
Ăui-lĂ changer sa vipĂšre en boa
Celle-lĂ trouve qu'elle a les seins en babouches
Ăui-lĂ a les sĆurs Ătienne dans le coma
TrĂšs Ă©mu je dis : Ma chĂšre
Je suis ébranlé
Par les maniĂšres singuliĂšres
De tous ces fĂȘlĂ©s
Elle m' dit : Si ça vous affecte
J' vais vous présenter
Quelques membres de ma secte
Plus équilibrés
J'arrive devant une pléiade
De mecs défoncés
Qui dégustaient en salade
Les crottes de leur nez
Pendant que des bayadĂšres
Maniant le coupe-chou
Se rasaient la cressoniĂšre
En priant Vishnou
Celle-lĂ jouait du banjo sous sa douche
Ăui-lĂ rĂ©citait le bottin en chinois
Celle-lĂ apprenait l'anglais Ă une mouche
Ăui-lĂ faisait le chamois sur le toit
Celle-lĂ mangeait un sandwich aux punaises
Ăui-lĂ , il fumait la queue de son cheval
Celle-lĂ , elle se prosternait sur les braises
Ăui-lĂ vĂ©nĂ©rait plutĂŽt les trous de balle
J'ai dit : ChĂšre voisine, ma belle
Vous mettez enfin
Un gros bouquet d'Ă©tincelles
Dans mon quotidien
Et si un un jour la tendresse
Vous faisait défaut
Je saurais ĂȘtre l'espĂšce
D'homme qu'il vous faut !
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