Pour des cĆurs arrachĂ©s sur une lance sanguine
Et des fleurs déhanchées au nerfs de guillotines
Des yeux fixant lâabĂźme au travers des brasiers
Et des ruines sublimes Ă©tendues Ă nos pieds
Les sirÚnes du port de la mélancolie
Amie nuit
Le temps coule ici, comme lâeau de pluie
Ă minuit
Le velours abrasif et le soupir des lions
Le silence adhésif sous nos bouches à questions
Crépuscule à la source à boire un soleil rouge
La robe de la grande ourse va finir andalouse
Et le cĆur Ă©puisĂ© dâaimer Ă la folie
Amie nuit
Le temps coule ici, comme lâeau de pluie
Ă minuit
Tout sâen vaâŠ
Ă les carambolages, ĂŽ les calendriers
Et les flĂšches volages, ĂŽ les scaphandriers
On vouvoie les sommets, on tutoie les abysses
Dans lâombre on ne voit pas que les photos jaunissent
Et le monde commence Ă partir dâaujourdâhui
Amie nuit
Le temps coule ici, comme lâeau de pluie
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